Les médecins spécialistes et généralistes ont grossi les rangs des médecins résidents, en grève depuis le 7 mars en Algérie, pour réclamer que soient remplies les promesses gouvernementales de hausses de salaires et de modification de statut, selon leurs syndicats. “Ce mouvement a paralysé la majorité des structures de santé publiques dans tout le pays avec un taux de 80%”, a indiqué le Dr Mohamed Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP).
La grève, illimitée, entamée lundi, se poursuivra jusqu’à satisfaction des revendications, a-t-il indiqué. La situation s’est compliquée avec le ministère de la Santé qui n’a pas réussi à convaincre les médecins résident de retourner au travail malgré son engagement à satisfaire leurs revendications. Il les a menacé lundi du retrait de salaire pour les journées de grève. La principale revendication des médecins en spécialisation, quelque 8.000 étudiants, est la suppression du service civil qui requiert de tout médecin spécialiste ayant achevé ses études de servir entre deux et quatre ans dans des zones reculées du pays.
Le Dr Yousfi a précisé qu’outre les hôpitaux publics, les dispensaires sont également en grève avec tout de même un service minimum pour les urgences. En tout, a-t-il précisé, ce sont 25.000 praticiens sur un total de 50.000 (incluant le privé), qui sont en grève.
RAF avec AFP