Algérie : 23 condamnés dans l’affaire des détournements de terrain

Algérie : 23 condamnés dans l’affaire des détournements de terrain
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Vingt trois personnes, jugées pour détournement de terrains agricoles publics, ont été condamnées mercredi 15 mai par un tribunal d’Alger à des peines allant de 18 mois de prison avec sursis à 4 ans de prison ferme.

Le verdict prononcé à l’encontre des vingt-trois accusés dans l’affaire des détournement de terrains agricoles publics est moins sévère que prévu. Les peines, allant de 18 mois de prison avec sursis à 4 ans de prison ferme, sont bien en-deçà de celles requises par le procureur général d’Alger, qui avait réclamé mardi des sanctions allant de 20 ans de prison ferme à la perpétuité.

Les coupables, dont trois anciens maires des Eucalyptus, un quartier populaire au sud-est d’Alger, sont accusés d’avoir détourné des terres agricoles appartenant à l’État et des biens mobiliers destinés à la construction de logements sociaux.

Cette affaire a éclaté à la suite d’une plainte déposée en janvier 2006 par des députés et élus de la municipalité des Eucalyptus pour détournement de terres agricoles et faux et usage de faux dans des documents administratifs.

Fonds saoudien

En 2001, 45 950 mètres carrés avaient été irrégulièrement transférés par la Direction des domaines de l’État au profit de l’Office de la promotion et de la gestion immobilière (OPGI, public) pour la construction de 350 logements financés par un fonds saoudien.

Seuls 200 logements sociaux avaient finalement été construits faute d’espace, une partie du foncier destiné au projet ayant en outre été cédé illégalement à des particuliers pour la construction de quatre villas sur 1 480 mètres carrés.