Algérie 2013 : l’heure de la sadaka

Algérie 2013 : l’heure de la sadaka

Un peuple qui à faim est réduit à l’état de légitime défense. (Brahim Gater)

Le ministre du Commerce

Un pouvoir à la recherche d’actes de bienfaisances, des hassanates valorisées à la hauteur du mois sacré de ramadan. Notre président donne instruction à ces ministres pour alléger le peuple de sa faim durant le mois du ramadan.

Un peuple spolié, appauvri et réduit à la mendicité. Un ministre qui annonce publiquement que : « Toutes les dispositions ont été prises afin d’assurer un bon approvisionnement du marché en denrées alimentaires durant le mois sacré de Ramadan et nous sommes préparés à faire face et satisfaire toute la demande qui sera exprimée à cette occasion », a indiqué le ministre lors de sa visite d’inspection des chantiers de réalisation de marchés de proximité dans les localités de Médéa et de Berrouaghia.

« Nous avons enregistré, un surplus dans l’offre qui oscille entre 10 et 15 %, ce qui devrait permettre d’aborder dans de bonnes conditions le mois de Ramadan », a-t-il ajouté.

Au nom de mon peuple, Sadaka mekboula Monsieur le ministre du Commerce. Il faut profiter de ce mois particulier pour récolter beaucoup de daawates El-Kheir, vous en avez besoin pour tous les crimes que vous avez commis par vos paroles et vos actions contre notre peuple, vous avez besoin de la bénédiction de Dieu pour que votre gouvernement survivra aux turbulences à venir.

Par ailleurs, une action de la chourba pour tous avec du Kelbelouz mehchi à la démocratie fera plus plaisir à notre sœur Louisa Henoune et notre père Hocine Ait Ahmed. Monsieur Saïd Sadi se contentera d’un beignet kabyle (Tahvoult) au parfum discret à l’huile kabyle dans l’attente d’un grand couscous à la mémoire de ceux qui partiront prochainement.

Monsieur le ministre, vos opérations s’inscrivent dans une stratégie à connotation universitaire et académique et qui relèvent du génie et de la haute intelligence. Il faut barrer chemin au 404 « bachée » et aux fourgons J5, ces spéculateurs qui profitent de la bonté du pouvoir et de la corruption de nos gendarmes.

Effectivement, notre peuple ne mange pas à sa faim et la prise en charge par votre département de l’approvisionnement du marché des denrées alimentaires assure notre peuple qui vit depuis 50 années dans (l’istomaphobie) la privation et la censure alimentaire, des pratiques qui relèvent de la stratégie de la répression

Un peuple qui a faim est pris dans une équation de peur et de courage, il faut juste mesurer la frontière du passage entre la soumission et la violence légitime. Monsieur le ministre, soyez mon interprète auprès de votre président pour lui dire que mon peuple a besoin de la démocratie pour vivre et non de la nourriture pour survivre.

Avec tous mes compliments démocratiques.

Démos