Les Verts ont réussi un match presque parfait en disposant, assez facilement, d’une équipe centrafricaine, bien trop fébrile, visiblement très perturbée par le dispositif tactique algérien mis en place.
Les Verts entament le match pied au plancher. Ils vont très vite déborder leurs adversaires et imposer leur jeu. Une minute à peine après le coup d’envoi, c’est Metref qui sonne l’hallali. Le Kabyle s’enfonce dans la défense centrafricaine et tente de trouver dans l’espace Kadir. La balle est déviée par un défenseur, c’est le premier corner de la partie. Kadir se charge de le botter, il dépose la balle sur la tête d’Yebda dans les six mètres. Etrangement seul, le numéro dix algérien reprend d’une tête piquée, c’est l’ouverture du score.
Les Verts prennent le match par le bon bout. Ils vont dérouler et tenter de prendre leurs adversaires à la gorge. Comme il l’a avait déjà avancé, le coach algérien, Vahid Halilodzic, avait aligné une équipe résolument portée vers l’attaque, le schéma adopté y convenait fort bien. Kadir sur le côté gauche, Matmour, en face, à droite et Ghezzal plein axe. Trois hommes devant, soutenus par deux autres dans l’entrejeu, Yebda et Metref. Le premier quart d’heure est complètement à l’avantage des camarades de Fouad Kadir qui vont carrément mettre le feu dans la défense centrafricaine. Le Valenciennois de l’équipe d’Algérie va faire montre d’une présence qui rassure plus d’un. Le geste preste, l’allure élégante, la technique alléchante, Fouad Kadir va briller de mille feux. C’est donc logiquement qu’il va inscrire le deuxième but pour l’Algérie.
On jouait la demi-heure dans ce match quand les Verts récupèrent une balle au milieu, Matmour centre au deuxième poteau. Ghezzal trop court laisse pour Kadir qui surgit et, extérieur pied droit change la trajectoire de la belle et l’emmène à aller au fond des filets de l’infortuné Prince. Deux à zéro, les Verts font le break et terminent la première période en roue libre, ils vont se créer d’autres occasions, en vain. Il faut dire par ailleurs que M. Ousmane Camara aurait bien pu siffler un coup de pied de réparation au profit de Kadir, sans que personne crie au scandale tant la faute était évidente. En seconde mi-temps, la physionomie du match ne change pas, du moins dans le premier quart d’heure.
L’Algérie pousse et cherche à creuser l’écart. Mais, face à des Fauves qui n’ont rien de tel, les Fennecs vont faire montre d’une maladresse qui frise la douleur. A l’heure de jeu, Guedioura lance à partir du rond central Matmour, qui, seul face à Prince, rate la balle du trois à zéro. Il tente le lob, à côté. Quelques instants plus tard ce même Matmour d’une tête plongeante voit sa balle repoussée par le gardien centrafricain. La domination algérienne est criante. Mais au grand dam du public qui donne de la voix et encourage Ghezzal, le score n’évolue pas. Maladresses pour maladresses, Kadir va lui aussi rater l’immanquable. Le numéro quatorze algérien s’enfonce dans la défense des Fauves et se présente seul devant le gardien, il choisit de tirer en force, la balle est repoussée par Prince, Djebbour (qui avait pris quelques minutes auparavant la place de Ghezzal) à l’affût récupère et … devant des cages vides fait comme Kadir, il choisit de frapper en force, sa balle est déviée en corner. Les minutes défilent, les Verts s’empressent de marquer ce troisième but qui leur offrirait l’honorifique deuxième place, rien n’y fit. Le match se termine par ce score acquis avant la pause, deux buts à zéro.
B.