Quinze ouvriers chinois ont été condamnés à six mois de prison avec sursis et une amende équivalente à 100 euros chacun pour avoir bloqué une route dans le sud de l’Algérie pour protester contre une décision de leur employeur de les rapatrier, a rapporté mercredi le quotidien El Khabar.
Ces Chinois, qui participaient à la construction d’une prison à Abadla dans le département de Bechar, à 1.000 km au sud-ouest d’Alger, refusaient de regagner leur pays après l’expiration de leur contrats de travail en Algérie, selon le quotidien arabophone. Ils ont fermé une route nationale à trois reprises et saccagé des équipements appartenant à la société qui les employait, a précisé le journal. Ils avaient remplacé un an auparavant un groupe d’ouvriers chinois qui venait de quitter l’Algérie. Ils devaient à leur tour regagner leur pays et céder la place à d’autres compatriotes, a précisé le quotidien arabophone. Les protestataires, qui ont comparu mardi devant le tribunal de Bechar, doivent être conduits à Alger avant d’être rapatriés en Chine, selon le journal. Pour rappel, près de 50.000 étrangers travaillent en Algérie dont 45% de Chinois, particulièrement sur les chantiers du bâtiment et des travaux publics, fort nombreux dans la capitale et ses environs ainsi que dans toutes les grandes agglomérations du pays.
RAF avec AFP