Algérie : 144,3 milliards de dollars de réserve de change

Algérie : 144,3 milliards de dollars de réserve de change

En matière de supervision, des contrôles sur place seront intensifiés durant cette année a indiqué le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci, qui a rappelé lors d’une réunion de travail avec les responsables des banques, que les missions d’inspection conduites par la Banque d’Algérie durant l’année 2008 ont permis l’évaluation du dispositif de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme au niveau de cinq banques et établissements financiers.

Cependant, M.Laksaci n’a pas révélé si des infractions ont été relevées.

Abordant les réserves de change, il a indiqué que l’Algérie dispose de 144,3 milliards de dollars à fin juin 2009 alors qu’elles étaient de 143,1 milliards de dollars à la fin décembre 2008.

Sur un autre registre, il a indiqué que les crédits octroyés par les banques pour financer l’économie nationale ont augmenté de 7,8% durant le premier semestre 2009.

Par secteur, les crédits octroyés au secteur public ont augmenté de 9,2% durant cette période alors que ceux accordés au secteur privé et aux ménages ont progressé de 6,7%, a précisé ce responsable.

En revanche, «le développement des crédits aux PME reste en deçà de l’objectif recherché à travers les différentes mesures prises par les pouvoirs publics pour faciliter l’accès des PME aux crédits», a-t-il relevé.

Parallèlement, les ressources collectées par les banques ont enregistré une baisse de 3,4% durant les six premiers mois de l’année, a ajouté M.Laksaci.

Concernant la liquidité des banques qui reste «fortement excédentaire», selon M.Laksaci, elle a baissé durant cette période passant de 2845 milliards de dinars à fin 2008 à 2749 milliards de dinars à fin juin 2009.

Quant à l’épargne accumulée par le Trésor durant le premier semestre, elle a enregistré une importante augmentation puisque ses dépôts auprès de la Banque d’Algérie ont progressé de 142,4%.

Cette situation monétaire s’est également caractérisée «par un léger recul de la masse monétaire de 0,2%», note le premier responsable de la Banque d’Algérie.

M.Laksaci a recommandé de suivre de très près ce recul de la masse monétaire car, selon lui, «il s’agit d’un phénomène monétaire nouveau puisque durant les années passées, la forte expansion de la masse monétaire a été tirée par les avoirs extérieurs nets».

Abordant la question de la conduite de la politique financière en Algérie, M.Laksaci a cité la création prochaine d’une centrale des risques qui va permettre aux banques d’améliorer davantage la gestion des risques de crédit.

R.N