Algérie: 13 nouveaux projets d’investissement aquacoles seront lancés d’ici à la fin de l’année (ministre)

Algérie: 13 nouveaux projets d’investissement aquacoles seront lancés d’ici à la fin de l’année (ministre)

L’investissement dans l’aquaculture sera renforcé prochainement par le lancement de treize (13) nouveaux projets qui doivent être mis en exploitation d’ici à la fin 2017, portant le nombre d’investissements dans cette activité à 51 projets, contre 38 projets actuellement et 22 projets à la fin 2016, a indiqué lundi à Alger le ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazgui.

Lors d’une rencontre organisée au siège de la Direction de la Pêche et des ressources halieutiques de la wilaya d’Alger pour analyser la situation et les perspectives de cette activité, le ministre a rappelé l’objectif du secteur d’arriver à une production de 100.000 tonnes de production aquacole à l’horizon 2025, contre une production de 3.000 tonnes actuellement.

Avec une production de la pêche de 100.000 tonnes/an, qui devrait rester stable voire reculer durant les prochaines années, l’objectif de 100.000 tonnes de production aquacole portera, une fois atteint, la production globale du secteur à 200.000 tonnes en 2025.

Cet objectif, ancré dans le plan d’action du Gouvernement et pour lequel les pouvoirs publics ont mis en place tous les moyens nécessaires, est « réaliste » pour vu que les investisseurs privés s’y intéressent, a-t-il estimé en avançant qu’au niveau de la Direction générale de la pêche et d’aquaculture et des différentes directions régionales, plus de 200 demandes d’investissement dans l’aquaculture marine et celle d’eau douce ont été déjà déposées.

« Les résultats obtenus jusqu’à ce jour en matière d’investissements dans le secteur nous permettent d’être optimistes quant à la réalisation d’un tel objectif », a-t-il affirmé.

La politique tracée pour le développement de l’aquaculture en Algérie, alors que la production de la pêche à atteint ses limites, devrait surtout permettre une augmentation de la consommation moyenne de poisson par habitant, estimée actuellement à seulement 4kg/personne/an contre une moyenne de 20kg/personne/an dans le monde et 60kg/personne/an dans les pays asiatiques, a souligné le ministre.

Il a insisté sur le fait que l’aquaculture jouait un rôle primordial dans la sécurité alimentaire du pays, laquelle devenue « la priorité des priorités » des pouvoirs publics et non pas un simple slogan, ainsi que dans la croissance économique hors hydrocarbures et dans la démarche de réduction des importations.

A cet effet, il a invité les agriculteurs à exploiter les bassins d’irrigation dont ils disposent dans l’élevage aquacole pour que « chaque exploitation agricole devienne une exploitation aquacole ».

« Si on arrive à ce stade, et avec les grands projets envisagés, le poisson sera à la portée des citoyens y compris les couches les plus défavorisées », a-t-il souhaité.

Intervenant lors de la réunion, le Directeur du Développement de l’Aquaculture au ministère M. Mustapha Oussaid a détaillé le plan du développement de l’activité aquacole tel qu’inscrit dans le Plan d’action du Gouvernement.

Il a précisé que la production escomptée de 100.000 tonnes/an dans les huit prochaines années devra se concrétiser à travers 600 projets d’investissement dont 190 projets dans l’aquaculture marine (pisciculture marine, conchyliculture, crevetticulture) pour la production de 80.000 tonnes de poissons et 410 projets d’aquaculture continentale (pisciculture d’eau douce en cages flottantes, pisciculture/crevetticulture d’eau douce en étangs, Aquaculture intégrée à l’agriculture, Pêche continentale) pour en produire 20.000 tonnes.

Ces projets devront permettre la création de 30.000 emplois directs et indirects, a-t-il avancé.

APS