Algérie – 12,5 milliards de DA d’engagements du Fonds de garantie de crédits aux PME à fin mars 2011

Algérie – 12,5 milliards de DA d’engagements du Fonds de garantie de crédits aux PME à fin mars 2011

Jusqu’à la fin du 1er trimestre 2011, les garanties du FGAR ont bénéficié à 494 projets : 313 dans l’industrie, 109 dans le BTPH, 67 dans les services et 5 dans le secteur de l’agriculture-pêche.

Une grande disparité caractérise leur répartition régionale : 1% pour des projets implantés dans le Sud, contre 48% pour des projets implantés dans le Centre. Le FGAR reste peu sollicité, admet un de ses responsables, Abdelhalim Hamidi, pour qui ce « nouveau produit nécessite une période de pénétration et de maturation ». Jusqu’à la fin du premier trimestre 2011, le Fonds de garantie des crédits aux PME (FGAR) a accompagné 494 projets de financement bancaire. C’est ce qu’il indique dans sa dernière évaluation, qui récapitule son apport au monde de l’entreprise depuis sa mise en exploitation en avril 2004. Ces garanties sont estimées à plus de 12,5 milliards de dinars. Par secteurs d’activité, c’est l’industrie qui en a le plus bénéficié, avec 313 projets de financement (63%). En deuxième position vient le BTPH, avec 109 projets (22%). Le secteur des services se classe en troisième position, avec 67 projets (14%), suivi de l’Agriculture-pêche, qui a bénéficié de 5 garanties seulement, soit 1% du total des garanties offertes par le FGAR. Le dispositif FGAR a permis, jusqu’à la fin du 1er trimestre 2011, la préservation de 25.772 postes d’emploi, selon la même source, dont 18.769 dans l’industrie (73%), 4.854 dans le BTPH (19%), 1.790 dans les services (7%) et 359 dans l’agriculture-pêche (1%). Les projets qu’il a permis d’accompagner se répartissent presque à égalité entre « projets en extension » (259) et « projets en création » (235). En termes de répartition régionale des garanties apportées, les chiffres montrent de larges disparités : 48% pour le Centre, 26% pour l’Est, 22% pour l’Ouest et uniquement 4% pour le Sud !



60% des capacités d’engagement du FGAR inexploités

Pour le directeur des engagements et du suivi au sein du FGAR, Abdelhalim Hamidi, le dispositif joue bien son rôle : « Une démarche prudente et rationnelle a été adoptée pour mettre en confiance les banques et les établissements financiers. Résultat : le Fonds a une capacité d’engagement importante. » Il ajoute : « Avec 12,5 milliards de dinars de garanties au 31 mars 2011, le FGAR n’a pas encore dépassé les 40% de sa capacité d’engagement. »   Ce responsable admet, toutefois, que la sollicitation demeure faible. « Nous avons un cumul de 494 clients. C’est minime, il est vrai, par rapport aux quelques 600.000 PME qui existent sur le marché algérien. Mais il faut savoir qu’il s’agit d’un nouveau produit en Algérie qui nécessite une période de pénétration et de maturation, notamment pour s’adapter aux règles et éthiques au niveau des banques », souligne-t-il. Créé en novembre 2002 par décret exécutif et opérationnel depuis 2004, le FGAR est une réponse au problème du financement des petites et moyennes entreprises.

Il faut rappeler que les projets éligibles à sa garantie financière couvrent toutes les PME de production de biens ou de services, les projets de création ou d’extension d’entreprises ainsi que les projets de rénovation des équipements. Une priorité particulière est, cependant, accordée aux projets présentant des capacités de création d’emplois, à ceux implantés dans des régions du pays à promouvoir et, enfin, à ceux contribuant à l’augmentation des exportations et/ou la diminution des importations