A partir des années 1990 commence le reflux de la décennie noire, construite et maintenue par un régime politique inefficace et hermétique, laissant régner la terreur, bâillonnant les victimes, opprimant les hommes et les femmes qui veulent s’indigner, déployant l’armée pour faire la guerre non pas à des ennemis extérieurs qui désireraient attaqués l’Algérie mais aux citoyens même de ce pays.
Des vieux grabataires assoiffés de pouvoir ont crée leur bouc émissaire. La rumeur et le secret ont permis de les maintenir intact jusqu’à présent. Ils ont maltraité le peuple Algérien pour sauvegarder non pas l’esprit de la patrie mais l’esprit de corruption. Ce reflux trouve sa forme subjective dans une nouvelle classe d’algérien : la catégorie des clochards. Le règne de la pauvreté est né.
Après l’incertitude des bourreaux qui ont massacré une bonne partie de la population, après les kabyles, les nouveaux terroristes sont les pauvres. Victimes du refus d’entrer dans la réalité criminelles des vicelards qui dirigent l’Algérie.
Un club de pervers continue de diriger ce pays
Le thème de la 49ème session de la commission du développement social qui siège à l’ONU et qui se déroule du 9 au 18 février 2011 porte sur la pauvreté.
Lors de ce débat, Kamel Chir a souligné que l’Algérie avait adopté deux plans quinquenaux de développement : 200 milliards de dollars sont prévus pour réduire la pauvreté, indiquant que le PIB est passé de 1801 dollars en 2000 à 5081 dollars en 2008 par habitant. En outre, il a précisé que les dépenses sociales de l’Etat dans le domaine de l’éducation, de l’enseignement supérieur ont vu leur budget doubler tous les cinq ans.
Pourtant le bilan reste alarmant. Le nombre de pauvres dépasse les 10 millions. La société se clochardise. Exclus, SDF, mendiants traînent comme des fantômes dans la rue. L’Algérie a été classée en 2003 à la 107ème place sur 173 pays par le PNUD (programme des Nations Unies pour le développement). En 2005, elle était juste derrière la Palestine. Une honte !
Depuis le rapport du PNUD, aucune enquête sérieuse n’a été établie. Un Algérien sur trois vit sous le seuil de pauvreté, et la situation ne cesse de s’amplifier alors que la rente pétrolière est en très bonne progression (144 milliards de dollars de réserves en charge).
Le travail des enfants augmente dans les gares routières, sur les bas côté des autoroutes. 300 000 enfants sont exploités. Les arrières petits enfants des moudjahidines mendient dans la rue, encadrés par une police qui défile dans une nouvelle tenue, adaptée au changement de saison, inspirée de modèles américain.
Le régime politique algérien a échoué, donnant en spectacle au monde entier, des Algériens clochardisés.
Fadéla Hebbadj