Les quartiers d’Alger se dégradent de jour en jour et sont de plus en plus sales. Les rues, les artères et les façades des immeubles sont dans un état désastreux. Plusieurs facettes de ce phénomène caractérisent les localités d’Alger.
Les bennes à ordures débordent et les déchets s’accumulent des semaines durant, avant que les services d’hygiène ne daignent réagir et vider les poubelles. Les citoyens manquent de civisme et jettent leurs ordures n’importe où. Les ruelles d’Alger sont pleines d’emballages des produits achetés et autres détritus. Il arrive que les consommateurs laissent de la nourriture sur les remparts des magasins qui s’accumule, s’infeste et dégage des odeurs nauséabondes.
Il est à remarquer que la plupart des trottoirs sont souillés par des emballages de bonbons, des bouteilles vides et des papiers usés. Les murs de beaucoup d’immeubles, de magasins et de certaines administrations sont abîmés par les passants qui s’amusent à les couvrir de graffitis ou à faire des brèches avec des objets tranchants. La plupart des poubelles mises en place par les pouvoirs publics à chaque coin de rue ont été cassées et ne peuvent plus servir.
Certaines bennes à ordures ont été saccagées et ne disposent plus de couvercle. Les ordures débordent, pourrissent, empestent et entraînent la prolifération de rats et de cafards. Cette pollution provoque la multiplication des rats et autres espèces dangereuses. Les bourgs d’Alger sont pleins de ces animaux. Ces derniers véhiculent des maladies graves, telles que la peste, autrefois révolue et caractéristique du mauvais état des pays sous-développés.
En ce sens, des maladies du Moyen-Age qui avaient été éradiquées en Algérie commencent à réapparaître en raison de la mauvaise gestion des villes et du manque d’hygiène qui prend de plus en plus d’ampleur malgré les efforts de certains services d’hygiène qui semblent dépassés.
Réapparition de maladies en raison du manque d’hygiène
Il est arrivé à plusieurs reprises que des passants se fassent mordre par des rats et ne trouvent même pas de traitement dans les hôpitaux. Les pouvoirs publics ne semblent pas se soucier de cet état de fait qui préoccupe de plus en plus les citoyens. Les villes sont de plus en plus sales et des maladies apparaissent sans qu’on puisse définir leur origine ni administrer de traitement adéquat.
Il n’existe actuellement pas de politique de nettoyage en Algérie et les services d’hygiène des quartiers semblent affairés par d’autres choses. Les campagnes de dératisation qui autrefois se faisaient deux fois par an dans toutes les communes d’Alger se font de plus en plus rares. Concernant les moustiques, ils prolifèrent généralement dans les endroits humides et infestés.
Ces derniers temps, ils sont plus nombreux et incommodent fortement les citoyens. Ces insectes sont de plus en plus résistants aux pesticides et s’adaptent aux nouveaux types de moustiquaires. Même les camions antimoustiques qui avaient pour habitude de sillonner les rues d’Alger au minimum un soir sur deux tendent à disparaître. Une stratégie pour la sauvegarde de l’environnement et contre la pollution et la saleté doit être mise en place pour assurer le minimum de propreté à la capitale.
Cylia Lateb