Alger, ville morte ? 450 commerçants priés de rouvrir

Alger, ville morte ? 450 commerçants priés de rouvrir

La commune d’Alger veut rouvrir les quelques 450 commerces fermés en plein centre-ville et mettre fin au spectacle désolant des stores baissés.

Le débat est ontologique : une capitale demeure-t-elle une capitale si l’activité économique y est plus atone que dans les autres communes ? Dis comme ça, cela pourrait prêter à sourire. Si ce n’était la question qui se posait à Alger ces derniers jours.



Ainsi, l’APC d’Alger Centre veut mettre fin à ce panorama de rideaux baissés depuis plusieurs années sur les artères commerçantes de la ville : Larbi Ben M’hidi, Asselah Hocine, Abane Ramdane, Didouche Mourad, Bds Mohammed V, Amirouche, Mostefa Benboulaïd … «Afin de redonner vie et animation nocturne à la capitale, il est nécessaire de rappeler les commerçants qui ont fermé leurs magasins pour une raison ou une autre» estime l’instance.

Aussi, comme le note le journal L’Expression, la commune a adressé pas moins de 450 mises en demeure aux propriétaires et gérants qui ont fermé leurs magasins au niveau des rues depuis des années. Une démarche appuyée par la wilaya.

Le délai de la première opération des envois de mises en demeure est fixé à un mois. La deuxième opération des mises en demeure, si besoin est, prolongera ce délai de 15 jours. Au-delà, les récalcitrants feront l’objet de convocations devant le procureur de la République qui se prononcera sur l’avenir des magasins.

A l’argument économique s’ajoute un argument sanitaire. La fermeture de commerces pour de très longues durées favorise leur dégradation et la prolifération des rongeurs et nuisibles. Un fléau contre lequel les autorités comptent lutter via le nettoyage des avaloirs, des caniveaux et tous les endroits qui peuvent faire l’objet de dégâts en cas d’inondations ou de fortes pluies. Cet été déjà, 138 commerces se sont vus sanctionner pour non-respect des normaes d’hygiène.

Autre levier d’action : le ramassage des déchets ménagers. Un Algérien en produit en moyenne 278 kg par an. L’APC d’Alger-Centre veut s’inspirer des expériences de Staouéli et Oran qui ont opté pour une collecte souterraine. Ainsi, les citoyens peuvent déposer leurs déchets ménagers à tout moment sans dégrader le paysage de la cité.