Un réseau spécialisé dans l’avortement, la détention et le trafic de produits destinés à l’avortement, vient d’être démantelé par la compagnie de la Gendarmerie nationale de Rouïba, à l’est de la capitale. Le réseau est composé de 8 personnes, notamment des sages-femmes mais aussi des femmes de ménage exerçant dans des hôpitaux publics.
Selon le chef de brigade de la zone industrielle, à Réghaia, l’adjudant Abdelkader Dahmani, les investigations ont commencé suite à un renseignement parvenu à la gendarmerie, il y a quelques jours. Suite à cela, une enquête a été déclenchée afin de mettre fin à des pratiques d’avortement clandestin qui ont concerné plusieurs quartiers de la capitale, notamment, Rouïba, Ain Naâdja, Kouba, Baraki et Dar El Beida.
L’enquête a permis en premier lieu, le démantèlement d’un réseau composé de trois femmes dont deux femmes de ménage exerçant dans des hôpitaux publics de la capitale et une femme qui servait d’intermédiaire entre les «clientes » et les membres du réseau. Six comprimés ont été saisis dans cette première affaire, partant du constat qu’une seule pilule est cédée entre 8.000 DA et 10.000 DA. Il faut savoir que ces pilules ne sont pas disponibles dans les pharmacies algériennes et du coup, elles sont importées d’une manière frauduleuse de l’étranger.
Les investigations poussées de la gendarmerie ont, par ailleurs, conduit à la neutralisation d’un autre réseau composé de cinq individus dont un jeune homme qui servait de «chauffeur clandestin» pour le réseau et deux sages-femmes activant dans des hôpitaux de la capitale, en possession de 18 comprimés de cette marque, des injections et un matériel destiné à l’avortement. Les mis en cause ont été présentés, hier, devant le procureur près le tribunal de Rouïba, pour détention et trafic de produits destinés à l’avortement.
