Comment les Algérois ont vécu le lendemain de l’Aïd El Adha ? Il est certain que leur préoccupation première, c’est incontestablement l’ouverture des commerces, la disponibilité des produits alimentaires et des moyens de transport… Le pari a-t-il été gagné ? Témoignages.
De la rue Belouizdad à Bab El Oued, en passant par la place du 1er-Mai, rue Hassiba-Ben-Bouali, Didouche-Mourad, la Grande-Poste, mais aussi l’avenue Pasteur et la rue Abane-Ramdane, l’activité commerciale est tout à fait habituelle. Des boulangers, des pâtissiers, des cafetiers, mais aussi nombre de supérettes et de kiosques étaient ouverts sur les principaux boulevards. Rue Mohamed-Zekkal, les boulangeries sont ouvertes. Les épiceries sont aussi. Cette fois-ci, les commerçants ont répondu favorablement à l’appel de leur organisation, en l’occurrence l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA).
Les instructions du ministère du Commerce expliquent aussi cette discipline parfaite, dira un citoyen. Pour ce dernier, l’Aïd, cette année, est de loin le meilleur de tous. Pas moins de 34.000 commerçants ont été sommés d’observer la permanence. Il explique que son quartier, rue Mohamed-Zekkal, a connu une activité commerciale normale pendant et après l’Aïd El Adha et que les produits de première nécessité sont disponibles. Les habitants et autres personnes de passage n’ont pas souffert le martyre pour avoir du pain. Le produit était disponible.
Le produit se vend à même le trottoir à la rue Necira-Nounou. « Nous avons travaillé pendant les deux jours de l’Aïd. Et je peux vous dire que les choses se sont bien passées. Nous avons assuré notre mission au-delà des instructions du ministère », affirme un boulanger. Pour lui, il est inutile de faire une comparaison entre l’Aïd de cette année et celui des années précédentes. « Cette année, les choses se sont améliorées, notamment en ce troisième jour qui ressemble beaucoup plus à une journée tout à fait ordinaire », fait-il remarquer.
Bab El Oued au même rythme
C’est le même constat à Bab El Oued. L’activité commerciale n’a pas ralenti. « Il n’y a rien à dire sur la disponibilité des produits alimentaires. Les épiceries sont bien achalandées. Les boulangers n’ont pas baissé rideau. Tout fonctionne normalement », confirme un habitant, rencontré au quartier des Trois-Horloges. Ce quartier au cœur de Bab El Oued retrouve, en ce troisième jour de l’Aïd, son visage habituel. Outre les boulangeries et épiceries, les officines y sont ouvertes aussi. Il en est de même pour les fast-foods et autres restaurants. « Cette année, les choses se sont remarquablement améliorées. Nous n’avons pas connu une forte tension concernant l’approvisionnement.
Il faut reconnaître que les autorités ont bien joué leur rôle contrairement aux années précédentes où elles ont fait preuve de laxisme, chèrement payé par les citoyens », indique notre interlocuteur. Et comme pour justifier ses propos, il souligne qu’il ne faut pas avoir la mémoire courte, rappelant que pendant la fête de l’Aïd El Fitr, les rues étaient quasiment désertes, l’activité commerciale était réduite au strict minimum. C’est pourquoi, il soutient que l’organisation de cette année doit être reconduite l’année prochaine, « et c’est uniquement de cette manière qu’on va se débarrasser des mauvaises habitudes ».
Mais si le problème de la disponibilité du pain ne se pose pas au niveau des quartiers cités, la situation est différente à la rue Ahmed-Chaïb (ex-rue Tanger) en plein centre d’Alger. Ici, sur les trois boulangeries qui existent, deux sont ouvertes. Une file d’attente se formait sur le trottoir devant l’une des boulangeries. L’exiguïté du magasin ne permettant pas d’accueillir beaucoup de monde à la fois. Un autre fait marquant : le transport n’ont pas fait défaut, au grand bonheur des usagers. Ces derniers ne se sont pas plaints. Tramway, métro, bus ou encore taxi étaient opérationnels pour assurer le déplacement des voyageurs.
Le plan d’action confectionné par la Direction des transports de la wilaya d’Alger, en collaboration avec les partenaires sociaux, a été respecté. Au niveau des arrêts de bus de la Grande-Poste et de la place Maurice-Audin, le transport était disponible. Même constat au niveau des arrêts de bus de la place des Martyrse. Bref, tout ce qu’il faut pour une journée ordinaire.
Amokrane H.