Alger : quand un centre de massage devient un lieu de prostitution

Alger : quand un centre de massage devient un lieu de prostitution

Combattue, prohibée et perçue comme déshonorante, la prostitution demeure quand même bien présente au sein de la société, au point ou les autorités officielles ferment parfois les yeux sur certains cas. Toutefois, il faut faire la différence entre prostitution et proxénétisme.

Dans la capitale Alger, c’est tout un réseau de prostitution qui a été démantelé par les services de sécurité. Le réseau, composé d’hommes et de femmes, activait sous couvert de centre de bien-être. Au lieu des massages, le centre de bien-être n’offrait en fait à la société que débauche et fléau.

Ce sont les éléments de la police de Dely Brahim qui ont effectué une descente dans ce lieu suspect. Suite à cette intervention, 10 individus ont été arrêtés. On leur reproche de s’adonner à la débauche et d’avoir fait de la prostitution leurs fonds de commerce sous couvert d’un salon de massage.

Prostitution, drogue et crime organisé

Selon un communiqué de la DGSN, il s’agit de 5 hommes et de 5 femmes. Les mis en cause ont été arrêtés, et suite à la perquisition et la fouille de leur local, les éléments de la police ont pu mettre la main sur divers substances qui font partie du quotidien des accusés.

Les policiers ont pu faire une saisie de 68 psychotropes, de la résine de cannabis, un billet de 2.000 dinars qui porte les trace d’une poudre blanche soupçonnée d’être de la cocaïne. La police a également trouvé 13 préservatifs ainsi que 16 pilules contraceptives.

Toujours dans le local qui porte l’enseigne d’un centre de soins, ou des services de massage et de bien-être étaient censés être présentées aux clients, les 10 mis en cause disposaient d’une somme de plus de 16 millions de centimes qui a été aussi saisie par la police judiciaire. Les mis en cause ont été, suite à leur arrestation, présentés devant le parquet compétent.

Prostitution en Algérie, un secret de polichinelle

En Algérie, la société toujours conservatrice semble encore ignorer le phénomène de la prostitution qui commence à prendre des dimensions inquiétantes qui menacent jusqu’au tissu social lui-même.

Si le phénomène en lui-même n’est pas nouveau, ce qui se passe de nos jours est d’autant plus déplorable puisque le monde de la prostitution entraîne souvent dans les méandres du crime et de la drogue, dont les ravages sont plus considérables.

Combattue, et fermement prohibée sur la voie publique, la prostitution s’est vite réfugiée dans les rues sombres des grandes villes, dans les parcs abandonnés, sous les ponts, flirtant toujours avec pauvreté, nomadisme, mendicité, et crime organisé. Ce phénomène est la face sombre des villes, ou plus personne ne pense à ces laissés-pour-compte

L’autre versant de la médaille de la prostitution se trouve dans les hôtels parfois luxueux. Cette activité, semi-légale, est pratiquée au vu et au su de tous. Malgré de timides interventions des services de sécurité, comme ce fut le cas dernièrement à Béjaia, le phénomène continue à sévir au point de se demander si les gérants d’un tel business n’ont pas le bras de plus en plus long.