Alger prévient la visite d’Etat de François Hollande

Alger prévient la visite d’Etat de François Hollande

Abdelkader Messahel rencontre ce mercredi à Paris Laurent Fabius et le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, saisira l’opportunité du sommet de Malte ce vendredi pour rencontrer le Président français, François Hollande.

Alger va au devant de la première visite d’Etat du président français, François Hollande en Algérie prévue ce début de décembre, préparée par celle de Laurent Fabius, son ministre des affaires étrangères, le mois de juillet dernier.

Le ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, Abdelkader Messahel, se rend ce mercredi à Paris pour des entretiens avec des responsables français, notamment le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, dans une déclaration à l’APS.

Abdelmalek Sellal fera son baptême diplomatique en tant que Premier ministre en se rendant vendredi à Malte qui accueillera les 5 et 6 octobre un Sommet du dialogue 5+5 entre pays des deux rives de la Méditerranée (Espagne, France, Italie, Malte, Portugal, Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie) pour discuter notamment de coopération économique et d’immigration clandestine. Sellal saisira cette opportunité pour rencontrer  le président français François Hollande, en marge des travaux de ce sommet.

Abdelakder Messahel  rencontrera le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, quelques jours après avoir présenté au sommet onusien la démarche algérienne prônant la voie diplomatique dans la conflit malien qui semble avoir été confortée, non sans polémiques, par le commandant US de l’Africom en visite à Alger ces deux derniers jours. La France, au contraire, soutient une offensive armée au Nord-Mali décidée par Bamako et la Cédéao en attendant l’aval du conseil de sécurité de l’ONU. Deux démarches opposées qui seront ceratinement au menu des discussions entre le Premier ministre, Abdelmalek Sellal dont le « plan d’action » vient d’être voté à main levée au parlement, et le Président Français, François Hollande.

La présence de la Mauritanie lors de ce sommet à Malte renforce la position de la France. La Mauritanie affiche clairement sa volonté de participer à la constitution d’une force militaire pour reprendre la province de l’Azawad aux groupes armés. 

Le ministre mauritanien des Affaires étrangères, qui prononçait un discours  samedi dernier devant l’Assemblée nationale de l’Onu à New York, a  indiqué que la Mauritanie « suit avec attention et préoccupation ce qui se passe dans ce pays voisin et frère « , ajoutant que Nouakchott « soutient sans faille l’unité du peuple et du territoire maliens« . Il a demandé à la communauté internationale de faire plus d’efforts en concertation avec le gouvernement malien et les pays voisins, pour « restaurer l’unité du Mali « . De même, Nouakchott a tenu à rappeler qu’ en avril dernier, elle s’est proposée  à accueillir le Centre des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme et le crime organisé.

La concertation entre les deux pays ne maquera pas d’en creuser les divergences non seulement sur la crise malienne mais aussi et surtout sur la lutte antiterroriste contre Al Qaïda au Maghreb islamique.

Avec APS