Pas moins de deux mille étudiants ont manifesté jeudi matin devant les bureaux du ministre de l’Enseignement Supérieur à Ben Akoun, dans la banlieue d’Alger. Les étudiants de plusieurs écoles nationales et centres universitaires ont brandi, une nouvelle fois, des slogans qui condamnent l’attitude du ministre Rachid Harraoubia lequel est accusé de sous-estimer la colère du mouvement estudiantin.
Décidément, plus rien n’arrête la mobilisation estudiantine. Jeudi matin, des centaines d’étudiants issus de plusieurs facultés à Alger ont pris possession de la route qui mène vers le siège du ministère de l’Enseignement Supérieur à Ben Aknou.
En quelques heures, plus de deux étudiants se sont rassemblés, précisent des délégués contactés par elwatan.com, pour proclamer leur colère et exiger des mesures concrêtes afin de satisfaire leurs revendications. “Des comités autonomes ont été installés un peu partout dans les universités. La protestation s’est enclenchée et les promesses des autorités ne l’arrêteront pas. Aujourd’hui, les étudiants veulent en finir avec le mépris et la marginalisation qui nous ont longtemps accablés”, expliquent à ce sujet des délégués d’étudiants que nous avons joint par téléphone.
Selon nos interlocuteurs, la protestation se poursuivra dans les univeristés jusqu’au 27 mars, date à laquelle les recteurs vont se réunir avec Rachid Harraoubia pour étudier les derniers développements de la crise qui frappe de plein fouet l’Université Algérienne. Mais si à l’issue de cette conférence nationale, aucune décision n’est officiellement prise pour donner suite aux revendications des étudiants, le spectre de l’année blanche planera définitivement sur les campus.
Abderrahmane Semmar