L’Algérie a-t-elle suspendu les laissez-passer consulaires français ?

L’Algérie a-t-elle suspendu les laissez-passer consulaires français ?

Apparemment la crise entre l’Algérie et la France, n’est pas prête de se calmer, après des turbulences depuis le mois de février passé, l’Algérie refuse désormais de délivrer des laissez-passer consulaires français. Si pendant longtemps la France utilisait l’expulsion de ressortissants étrangers comme un moyen de pression sur les pays d’origine. L’Algérie a renversé la situation, en utilisant cette même méthode.

Les turbulences risquent de s’intensifier, avec la décision récente d’Alger de refuser de délivrer des laissez-passer consulaires. Une décision prise moins d’un mois après que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a décidé de rappeler l’ambassadeur d’Algérie en France et aussi après qu’Alger ait accusé Paris d’avoir exfiltré illégalement l’opposante et militante, Amira Bouraoui qui était interdite de quitter le territoire national.

Les laissez-passer consulaires sont des documents indispensables autorisant le retour des Algériens expulsés de France, même si cette décision qui n’a pas été annoncée officiellement par les autorités algériennes mais elle été constatée du côté de Paris selon plusieurs médias français. Concrètement l’Algérie va donc laisser à la charge de la France, ses ressortissants qu’elle ne veut plus accueillir sur le territoire national.

Retour sur l’affaire Amira Bouraoui et les réactions des autorités algériennes

Arrivée en France le lundi 6 février 2023, la militante et opposante politique et journaliste franco-algérienne, Amira Bouraoui aura réussi à créer de nouvelle tensions dans les relations entre la France et l’Algérie. Cette dernière a d’abord été interpellée en Tunisie, le 3 février dernier à l’aéroport alors qu’elle souhaitait embarquer pour la France et risquait une expulsion vers l’Algérie, où elle aurait dû purger une peine de deux ans de prison. La journaliste et opposante algérienne Amira Bouraoui aura donc échappé à l’extradition vers l’Algérie depuis la Tunisie où elle avait trouvé refuge durant quelques jours.

Après cet événement, l’Algérie a réagi en rappelant son Ambassadeur algérien en France, on compte aussi la condamnation du ministère des Affaires Etrangères, et l’annonce de l’ouverture d’une enquête annoncée par Boughali, pour mettre en lumière les dessous de cette affaire, et les accusations de l’APS contre la DGSE française.