Alger-Lisbonne : Des relations de confiance

Alger-Lisbonne : Des relations de confiance
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Le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika,  a reçu hier, à Alger, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères de la République du Portugal, M. Luis Filipe Marques Amado.

L’audience s’est déroulée à la résidence Djenane El-Mufti en présence  du ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci.

Le ministre portugais des Affaires étrangères effectue une visite  de travail en Algérie à l’invitation de M. Medelci.

M. Luis Filipe Marques Amado

“ Les relations algéro-portugaises se sont « beaucoup » intensifiées ces dernières années”

Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères  de la République du Portugal, M. Luis Filipe Marques Amado a indiqué hier à  Alger que les relations entre l’Algérie et son pays se sont « beaucoup intensifiées »  ces dernières années, notamment au plan économique.  « Dans le cadre des relations bilatérales, qui se sont intensifiées beaucoup  ces dernières années, j’ai pu transmettre au Président Bouteflika notre volonté  de continuer à travailler avec l’Algérie et avec son gouvernement dans le développement  de ces relations », a déclaré M. Amado à la presse à l’issue de l’audience que  lui a accordée le Chef de l’Etat.

« Les relations économiques se sont beaucoup intensifiées grâce à la  confiance qu’on a été capable de générer entre nos institutions, nos gouvernements  et nos sociétés », a-t-il dit, exprimant le souhait de son pays à continuer,  dans cette perspective, à savoir travailler de manière « très proche » avec les  autorités algériennes.

Le chef de la diplomatie portugaise a indiqué, par ailleurs, avoir eu  le privilège d’écouter la vision du Président Bouteflika des problèmes du monde,  « en particulier dans une époque importante de transformations historiques dans  la région et dans le monde arabe ».

Il a ajouté que ces transformations « affectent naturellement les relations  stratégiques et de longue date entre l’Occident, en particulier l’Europe, et  cette région du monde ».   « J’ai souligné, plusieurs fois, que probablement nous sommes dans  une phase de grands défis historiques, probablement le plus grand après la Deuxième  Guerre mondiale, et seulement comparable à la chute du mur de Berlin et à la  chute de l’empire soviétique ».   Dans ce cadre, M. Amado a souligné la nécessité de générer une atmosphère  de coopération et de dialogue entre les deux rives de la Méditerranée « si nous  voulons maîtriser toutes les situations qui se développent dans les relations  stratégiques entre l’Europe et le monde arabe ».

Le responsable portugais a affirmé, par ailleurs, que chaque pays a  sa spécificité historique et politique et que les situations « ne sont pas comparables ».  Concernant le cas de l’Algérie, il a indiqué que le pays « a fait sa  trajectoire politique, particulièrement, durant la dernière décennie, qui   le différencie beaucoup d’autres situations de proximité dans la région  qui n’ont pas osé faire les réformes nécessaires pour adapter les systèmes politiques  à une réalité qui change très vite ».

« Aujourd’hui, les plus grands défis des hommes politiques c’est d’être  à la mesure de la dimension des attentes des nouvelles générations et des sociétés,  de s’adapter et d’agir vite par rapport aux mutations de l’environnement économique,  stratégique et politique », a-t-il souligné.

« Je crois que l’Algérie a fait son travail et continue à le faire pour  s’adapter le plus vite possible à des changements qui sont là et dont les réponses  sont incontournables aujourd’hui », a-t-il ajouté, mettant en exergue les mesures  prises par l’Algérie aux plans politique, économique et social.