Le suivi du grand projet de la baie d’Alger, le désengorgement de la circulation urbaine, le stationnement sont tous prioritaires aux yeux des Algérois.
Installé lundi dernier, Abdelkader Zoukh, nouveau wali d’Alger devra élargir les priorités de son programme d’action au-delà de ce qui a été défini par Tayeb Belaïz, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, lors de son allocution d’ouverture la soirée du lundi dernier au siège de l’annexe de la wilaya d’Alger.
En plus du renforcement de la sécurité dans la capitale, l’aménagement du territoire, la débureaucratisation de l’administration et l’amélioration de l’environnement des investissements en faveur des jeunes en quête de création de petites entreprises, le nouveau wali d’Alger devra procéder avant tout à désengorger le phénomène de l’embouteillage qui empoisonne la vie des citoyens, afin que chacun arrive au moins à son travail à l’heure quotidiennement.
Si la ligne du métro Alger-Centre à Haï El Badr ainsi que le tramway qui va du Ruisseau à la cité Mouhous à Bordj El Kiffane, ont apporté un nouveau souffle d’oxygène tout en modifiant totalement le mode de vie des citoyens en termes de transport urbain, la grande partie des Algérois continue de souffrir le martyre en passant des heures et des heures dans les embouteillages pour une distance qui ne dépasse pas les 15 mn à 20 mn à commencer par la ligne Alger-Centre – El Biar, Hydra, Ben Aknoun dans les heures de pointe notamment, ceci d’une part.
Le problème du stationnement, la réalisation des parkings, le relogement des Algérois, la pollution sonore, le tapage nocturne qui nuit au repos des citoyens, le suivi des travaux de réhabilitation des travaux routiers, la réhabilitation de la Casbah qui constitue le miroir historique et contemporain de la capitale, la réhabilitation de la pêcherie d’Alger à la place des Martyrs, sont quelques-uns des grands axes qui devront attirer l’attention de la nouvelle tête pensante de la capitale.
L’aménagement des espaces verts et des jardins publics, à commencer par le suivi du projet de la baie d’Alger qui va du boulevard de l’ALN jusqu’à Bab El Oued, est un autre projet d’envergure dans le sens de l’embellissement et la dépollution de la capitale qui connaît un taux important en termes de dégradation de la qualité de l’oxygène.
La wilaya de Sétif est depuis la nuit des temps considérée comme un exemple des villes propres en Algérie. Dès lors, M. Zoukh pourra-t-il reprendre le plan de la gestion des déchets ménagers de Sétif pour l’adapter à Alger?
Autres chantiers qui attendent le nouveau wali d’Alger et qui ne devra pas tarder à donner des instructions fermes, à savoir le nettoyage des avaloirs, afin d’éviter le pire au cas où de fortes pluies diluviennes, viendront à tomber et par conséquence, boucher les allées, les passages et les routes de la capitale, comme c’est le cas récurrent qui revient à chaque période hivernale.
Une chose est certaine. Le nom du nouveau wali d’Alger porte le nom de Zoukh en arabe, ce qui veut dire prétentieux en langue française, mais, dans la réalité, le nouveau wali est très modeste, si l’on prend en considération sa rencontre à l’hôtel Es Safir (ex-Alleti), le jour de son investiture.
D’ailleurs, ne dit-on pas que la modestie est un signe de compétence?
En tout état de cause, la construction et le développement de la capitale, ne sont pas de la seule responsabilité du wali, mais de toute l’équipe.