Alger: La situation du Sahel fait courir les responsables US

Alger: La situation du Sahel fait courir les responsables US
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Depuis les attentats du 11 septembre 2001 qui ont détruit les tours jumelles du World Trade Center et touché le pentagone, plusieurs responsables américains se rendus en Algérie pour discuter terrorisme et sécurité.

Ces visites se sont intensifiés ces derniers mois, notamment après la libération des armes de l’armée libyenne suite à la chute sanglante du régime d’El Gueddafi, mais aussi depuis le retour de l’instabilité au Mali voisin, où le coup d’état contre le président Touré a été suivi de la prise de toute la région nord par la rébellion touareg.

Les différents groupes terroristes qui écument la région depuis quelques années n’ont pas manqué de profiter de cette instabilité pour carrément occuper des villes nord-maliennes, notamment Gao, où le consul algérien et six de ses collaborateurs ont été kidnappés.

Cette semaine, dans la plus grande discrétion, le directeur du bureau fédéral d’investigation (FBI) Robert Mueller a fait un déplacement à Alger, selon un communiqué laconique rendu public jeudi par l’ambassade US à Alger. Décidément, la situation au Sahel fait courir les responsables US, notamment ceux chargés de la sécurité et du contreterrorisme.

« L’objectif de cette visite était de discuter des questions d’intérêt commun et des moyens de renforcer davantage les efforts conjoints de notre lutte collective contre la criminalité et les menaces de sécurité » peut-on lire dans le communiqué qui ne donne aucune autre précision, en dehors du fait que le patron du FBI a rencontré des responsables algériens de la sécurité et de la justice.

Cette visite est intervenue moins de trois semaines après celle de deux autres responsables, en l’occurrence, le général Carter F. Ham, commandant des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom) et Johnnie Carson, Sous-secrétaire d’Etat adjoint chargé de l’Afrique qui ont eu des entretiens avec des responsables algériens, notamment Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines.

Moins d’un mois auparavant, c’est le sous-secrétaire à la défense pour le renseignement, Michael G. Vickers qui a effectué une visite dans la capitale algérienne, avec la question de sécurité et de terrorisme au menu des discussions.

En novembre 2011, Benjamin Daniel, coordonnateur pour le contre terrorisme auprès du département d’Etat américain, et ce, trois mois avant la visite de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton.

Incontournable dans la lutte contre le terrorisme qui écume le Sahel et profondément engagée dans le règlement du conflit qui secoue le Mali voisin depuis des années, l’Algérie est devenue une escale qu’aucun responsable concernée par la lutte mondiale contre le terrorisme, ne peut contourner.