T. M.
Elle a permis de déterminer que les fils électriques reliés à ces batteries constituaient un danger de mort certain pour ceux qui les toucheraient, ce qui nécessitait une connaissance très grande des opérations de pose et d’enlèvement de ces batteries. Ce constat a restreint le champ de recherches des gendarmes à des personnes spécialisées dans ce genre d’installation et, très rapidement, ils suspectèrent un individu qui avait travaillé chez une entreprise étrangère qui a procédé à la pose d’antennes pour les trois opérateurs de téléphonie mobile, ce qui lui a permis d’acquérir une expérience certaine en la matière et qui a été arrêté au niveau de la région de la Casbah, à Alger. Continuant leurs recherches, les enquêteurs déterminèrent que le suspect se présentait, en compagnie d’un complice, au propriétaire du bâtiment ou de la villa sur la terrasse de laquelle était installée l’antenne et se faisait passer pour un employé de l’un des opérateurs de téléphonie mobile chargé de la maintenance. Une fois la batterie enlevée, il s’en allait la vendre chez un particulier demeurant à Baraki et chez qui les gendarmes ont découvert un nombre important de ces batteries dont les numéros de séries ont prouvé leur appartenance à l’un ou l’autre des opérateurs. Il y a lieu de noter que ces batteries coûtent très cher en devises étrangères, sans compter la panne de couverture téléphonique qui s’ensuit.
Grâce à cette enquête, plusieurs affaires similaires ont pu être traitées après le dépôt de plusieurs plaintes auprès des services de sécurité par les trois opérateurs de téléphonie mobile. Deux véhicules utilisés lors des différents vols ont été aussi saisis et les trois mis en cause ont été présentés à la justice.
