La responsabilité du retour de l’informel qui a pris ses racines à Alger, incombe aux autorités qui ont failli à leur mission, selon l’UGCAA..
«Le ministre du Commerce avait promis aux jeunes de créer des espaces commerciaux mais rien n’a été fait jusqu’à présent à Alger, donc il est tout à fait normal que ce phénomène se redéploie dans la capitale», a indiqué, hier, le SG de l’UGCAA. Salah Souilah contredit aussi les chiffres des officiels qui font état de 40 000 jeunes recensés et qui devraient être réintégrés pour exercer leurs activités commerciales dans la légalité. Selon M. Souilah, il y a 800 000 vendeurs illicites à l’échelle nationale. Au menu de l’ordre du jour, la Fédération des artisans et de l’industrie artisanale affiliée à l’UGCAA compte lancer la semaine prochaine une formation en faveur des jeunes qui ont un niveau inférieur à la quatrième année moyenne. Cette opération initiée par la fédération, concernera en premier lieu la wilaya d’Alger et sera généralisée régulièrement à travers l’ensemble des wilayas du pays. Cette initiative accordée par l’UGCAA a pour but majeur de récupérer les jeunes chômeurs, les sans niveau et ceux qui sont dans l’informel». «Les jeunes qui sont intéressés, peuvent désormais bénéficier d’une formation auprès des artisans algériens en contrepartie d’un présalaire», a affirmé Reda Yayssi, président de cette fédération, lors d’une conférence, organisée à l’UGCAA. Ainsi les futurs apprentis pourront apprendre un métier tels que plombier, menuisier, sculpteur sur cuivre chez un artisan en service ou possédant un local, pendant quelques mois, pour sortir avec une attestation agréée par le ministère du Tourisme et de l’Artisanat. «La fédération ouvre ses portes à tous les jeunes et même aux repris de justice», atteste le conférencier. D’autres garanties sont à l’ordre du jour pour une meilleure intégration professionnelle. Ainsi la fédération va bientôt signer une convention avec l’Angem pour donner la possibilité aux futurs diplômés de bénéficier d’un crédit (100 000 DA) pour l’achat de matériel afin qu’ils puissent monter leur propre projet.
«Nous avons ciblé les 55 APC de la wilaya d’Alger et nous avons 372 métiers à proposer aux concernés sachant que certains sont en voie de disparition». Le processus d’absorption des jeunes, se fait à travers des comités de quartier aptes à sensibiliser davantage cette catégorie.
La plupart des artisans contactés par la fédération ont accepté de prêter main forte aux futurs stagiaires. Au programme, la fédération compte lancer des journées de sensibilisation sur le dispositif d’aide à l’emploi (Ansej, Cnac, Angem). La fédération va également signer une convention avec le ministère de la Formation professionnelle pour caser le maximum de jeunes intéressés par la formation professionnelle. Le porte-parole de l’UGCAA, M. Bouchrit a, pour sa part, souligné que l’UGCAA a pris acte pour réduire l’impact de l’informel et empêcher nos jeunes de tomber dans les filets de la délinquance. L’Algérie compte près de 450 000 artisans dont 13 000 activant à Alger.