Alger et Vienne pour un partenariat stratégique dans l’agriculture En finir avec le temps des « vaches maigres »

Alger et Vienne pour un partenariat stratégique dans l’agriculture En finir avec le temps des « vaches maigres »

La coopération algéro-autrichienne est promise à un bel avenir dans les domaines de l’agriculture et des forêts. Pour ce faire, les deux parties ont convenu d’un partenariat stratégique.

C’est ce qui ressort des déclarations du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelwahab Nouri, et de l’ambassadrice de la République d’Autriche à Alger, Aloisia Wörgetter.



Le ton a été donné par M. Nouri lors de la réunion, hier, à Alger, du groupe de travail mixte algéro-autrichien. Une rencontre qui fait suite au mémorandum d’entente algéro-autrichien dans le domaine agricole signé 2012.

« Il est grand temps de traduire sur le terrain nos recommandations. Il ne sert à rien de se réunir pour dégager des consultions sans les concrétiser sur le terrain », a estimé le ministre. Et d’exprimer la « ferme » volonté de notre pays d’offrir un meilleur cadre de travail aux Autrichiens et tous « les moyens nécessaires » à même de consolider cette coopération aussi bien pour la filière bovine que pour les autres créneaux que « nous aurons à définir ensemble ».

Car pour lui, il y a beaucoup de choses à « faire ensemble » et les moyens financiers ne « peuvent en aucun cas constituer un obstacle pour l’Algérie », a-t-il rassuré. De l’Autriche, il est, attendu le savoir-faire, le transfert de technologie, un meilleur accompagnement, notamment dans les volets de la médecine vétérinaire, les forêts sans oublier l’élevage et l’alimentation bovine. C’est ce que le ministre appelle un partenariat « gagnant-gagnant ».

« C’est à vous de saisir les opportunités qui s’offrent à vous », lance-t-il. Pour l’ambassadrice de la République d’Autriche, l’Algérie est un pays « important ». « Un pays qui recèle de grandes potentialités », a-t-elle reconnu. Raison pour laquelle, elle a réaffirmé que son pays est « disposé » à accompagner les Algériens en termes de « savoir-faire » et « d’expertise » d’autant que « nous avons les même défis à relever, les mêmes préoccupations », a-t-elle expliqué.

Et à la diplomate de ratisser large en indiquant que son pays s’intéresse à l’Algérie non seulement dans le domaine de l’agriculture mais aussi dans d’autres secteurs. « Nous nous intéressons à plusieurs secteurs d’activité et nous sommes prêts à apporter notre contribution et faire bénéficier les Algériens de notre expérience », a souligné Mme Aloisia Wörgetter.

Mention spéciale pour les produits algériens

La diplomate autrichienne dira que les produits algériens sont d’une excellente qualité et fortement appréciés par ses compatriotes. Elle a cité particulièrement l’huile d’olive, le miel et les dattes qui ont la cote en Autriche. Pour elle, c’est là une opportunité pour l’Algérie de consolider et de renforcer davantage son potentiel d’exportations hors hydrocarbures. C’est pourquoi, elle a affirmé que les deux parties auront à discuter de la manière de créer un cadre adéquat pour que les produits algériens soient présents sur le marché autrichien.

Lors de cette réunion, un aperçu de la situation de l’agriculture et de la politique mise en œuvre pour assurer la sécurité alimentaire en Algérie a été donné. De son côté, la partie autrichienne a fait un exposé sur l’élevage et l’alimentation bovins et le contrôle et l’amélioration de la santé animale ainsi que la sylviculture.

Amokrane H.