Un accord de vente de gaz naturel de 640 millions de M3 au Maroc et livrable dés septembre prochain a été signé dimanche à Alger par le groupe algérien des hydrocarbures Sonatrach et l’office marocain de l’Electricité (ONE).
Le contrat porte dans sa première phase sur la livraison d’un volume de 0,64 milliard de M3 (640 millions de M3) par an sur une durée de 10 ans qui seront acheminés via le gazoduc Maghreb-Europe (GME), reliant l’Algérie à l’Espagne via le Maroc, indique dimanche l’agence algérienne APS.
Le gaz algérien sera destiné à l’alimentation de deux centrales thermiques de l’Office national de l’électricité (ONE), celle de Ain Beni Mathar combinant le gaz et le solaire d’une capacité de 470 MW et celle de Tahaddart d’une capacité de 385 MW.
L’accord a été signé par les PDG du groupe Sonatrach M.Nourredinne Cherouati et son homologue marocain, M. Ali Fassi Fihri. Le contrat est qualifié d’ « intéressant pour l’Algérie » par M. Cherouati, qui a indiqué que « les deux parties travaillent pour assurer la pérennité des livraisons du gaz algérien au Maroc ».
« D’autres contrats de ce genre pourraient être conclus dans ce domaine afin d’assurer cette pérennité », a avancé M. Cherouati.
Aucune indication n’a été fournie sur le mode de paiement. Ce contrat renforcera davantage les livraisons de gaz algérien au Maroc, qui perçoit déjà des quantités de gaz équivalentes au coût du droit de passage du gazoduc GME sur son territoire.
Le PDG de l’ONE a indiqué que « ce contrat modèle va contribuer à augmenter la production de l’électricité au Maroc », précisant que son pays produit déjà de l’électricité à partir du gaz algérien fourni comme rémunération sur le droit de passage du GME.
« Ce contrat relativement modeste sera mis en oeuvre très rapidement, car il n’a pas besoin d’investissement en infrastructures », a précisé M. Fassi Fihri. La centrale de Tahhadart est implantée à seulement 13 km d’un tronçon du GME, ainsi que celle de Ain Beni Mathar.
« C’est là l’intérêt très judicieux pour les parties algérienne et marocaine de vouloir déclencher une nouvelle relation commerciale de qualité à partir de ce premier contrat », a-t-il ajouté.
L’annonce de ce contrat intervient le lendemain du discours du roi du Maroc dans lequel il préconise la réouverture des frontières entre le Maroc et l’Algérie, fermées depuis l’été 1994. Dans une réponse adressée le même jour à Mohamed VI, le président algérien s’est prononcé pour le « raffermissement des relations » entre les deux pays voisins.