Après l’habitat, les Chinois s’attaquent au transport, c’est dans ce cadre que le ministre du secteur a rencontré l’ambassadeur chinois pour établir la feuille de route des relations dans ce domaine, entre les deux pays.
Le ministre des Transports, Amar Ghoul, a reçu hier au siège de son ministère, l’ambassadeur de la République de Chine, M.Liu Yuhe. Une rencontre qui s’inscrit dans le cadre des relations économiques et commerciales qu’entretient l’Algérie avec la Chine, mais également dans le cadre de la poursuite de la coopération entre les deux pays. En effet, la rencontre a eu lieu, après que M.Liu Yuhe ait sollicité le ministre algérien, sachant que l’ambassadeur chinois est arrivé au terme de son mandat et devrait «quitter le sol algérien, dans les prochains jours qui viennent».
Les discussions entre M.Ghoul et M.Liu Yuhe ont porté sur la coopération dans le domaine des transports, ainsi que les opportunités de les consolider à la faveur de l’ambitieux programme de développement entamé par l’Algérie.
Cette entrevue a permis à M.Ghoul et l’ambassadeur chinois de passer en revue les différents aspects de la coopération bilatérale dans le secteur des transports. A l’issue de cette rencontre, M.Ghoul a livré les grands axes discutés avec l’ambassadeur chinois. Rappelant les accords de coopération stratégiques signés entre les deux pays, dans le domaine des transports, le ministre a fait part du projet vital que l’Algérie s’apprête à concrétiser avec son homologue chinois. Il s’agit selon M.Ghoul «d’atteindre à court terme 12,500 km de voie ferrées».
Dans le cadre de cette coopération, l’Algérie vise également à étendre son espace portuaire. M.Ghoul a souligné «le nombre important de sociétés chinoises présentes en Algérie dans le domaine des transports. Que ce soit au niveau de la réalisation des projets ou des bureaux d’études».
De son côté, l’ambassadeur chinois a indiqué que «l’Algérie maintient son élan de développement en dépit de la conjoncture internationale difficile, et aussi régionale qui est en pleine mutation». M.Yuhe a tenu à féliciter la détermination avec laquelle l’Algérie poursuit sa voie aussi bien sur le plan politique, économique ou social. Sur le volet coopération, l’ambassadeur chinois, a exprimé sa satisfaction en déclarant:«On est prêt à poursuivre le chemin.» L’ambassadeur chinois a souligné que son gouvernement allait «encourager davantage les sociétés chinoises à développer et élargir la coopération dans tous les domaines».
Dans ce sens, M.Liu Yuhe a évoqué la construction de l’autoroute Est-Ouest et la phase de développement de l’Algérie, tout en indiquant que «pour être riche il faut construire des routes, mais pour s’enrichir plus, il faut construire une autoroute et un TGV (train à grande vitesse)».
Par ailleurs, s’exprimant en marge de cette rencontre, M.Ghoul a abordé les sujets d’actualité dans le pays. A propos des permis de conduire biométriques, le ministre a souligné que «les cartes sont désormais au niveau de l’imprimerie officielle» et que «tous les aspects et autorités liés à la conception de ce nouveau permis de conduire sont mobilisés et prêts».
La résolution de ce problème selon M.Ghoul est une question de temps. L’opération de délivrance de ce «permis» se fera selon lui, par le biais du ministère des Transports, le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, de façon décentralisée à travers les 48 wilayas. Concernant la réactivation du transport maritime, M.Ghoul a déclaré que «le cahier des charges a été défini» et que son ministère «attend de recevoir des offres».
D’ailleurs, des expériences préliminaires seront d’abord menées selon le ministre. Les premières lignes qui seront mises en essai relieront trois wilayas de la côte algéroise, à savoir Boumerdès, Alger et Tipasa. Pour les prix, M.Ghoul a indiqué que son ministère fera en sorte que les prix ne soient pas désavantageux pour les usagers. Il indiquera à ce propos, que des prix abordables seront arrêtés afin d’encourager l’utilisation de ce moyen de transport, quitte à ce que le ministère des Transports «prenne en charge la différence».
