Alger et le Sud sous haute surveillance

Alger et le Sud sous haute surveillance

Un important dispositif sécuritaire vient d’être mis en place dans les wilayas touristiques du Sud en prévision des fêtes de fin d’année.

Des policiers et des gendarmes en civil sont mobilisés pour la première fois pour sécuriser les sites touristiques. Un renforcement mais aussi des mesures sécuritaires ont été enregistrés, hier au niveau de la capitale et de ses environs, pour déjouer toute infiltration ou tentative d’attentat terroriste visant à desserrer l’étau et la pression sur les maquis de Sid-Ali-Bounab. Les sites touristiques et les circuits de loisirs ainsi que les sites d’hébergement des touristes dans le sud du pays seront sous haute surveillance durant les fêtes de fin d’année.

Selon une source sécuritaire, un dispositif vient d’être mis en place dans les wilayas touristiques du Sud à savoir Illizi, Tamanrasset, Adrar et Ghardaïa. Ce dispositif, qui s’ajoute aux mesures prisent déjà pour sécuriser la capitale, consiste à sécuriser tous les sites touristiques des régions du Tassili, Hoggar, de Timmimoun, Taghit, Djanet, les hôtels et les restaurants ainsi que les lieux d’hébergement des touristes surtout les étrangers qui préfèrent fêter le Nouvel An dans le Grand-Sahara algérien.

Les autorités locales, en coordination avec les agences de tourisme, ont été instruites de transmettre la liste des touristes et les lieux d’hébergement ainsi que la carte de leur déplacement et les trajets et les horaires aux services de sécurité qui doivent en être informés. “Aucun déplacement ne se fera sans l’escorte du guide et des services de sécurité”. Dans ce cadre, des patrouilles de gendarmerie sont mobilisées pour escorter les convois des touristes. Les randonnées individuelles sans guide officiel dans le désert sont strictement interdites par les autorités. Cette mesure sécuritaire s’inscrit aussi dans le cadre de la lutte contre le pillage d’art. Les éléments de la gendarmerie ont aussi pour mission de sécuriser les aires de détente dans le Grand-Sahara puisque beaucoup de touristes préfèrent passer la nuit à la belle étoile.

Le personnel chargé des touristes a été soumis à l’identification pour déjouer toute infiltration suspecte. Une liste a été établie aussi et remise aux services de sécurité. Des policiers et des gendarmes en civil ont été mobilisés dans les sites et les hôtels dans le cadre d’un dispositif non apparent pour ne causer ni désagréments ni inquiétude aux touristes.

Les sites touristiques sont sécurisés jour et nuit, nous révèle notre source. Les services de sécurité ont été dotés de détecteurs d’explosifs et des barrages fixes ont été installés au niveau des pistes isolées et peu fréquentées.

Par ailleurs, on enregistre le renforcement des mesures sécuritaires au niveau des bases de vie des sites pétroliers alors que les éléments de l’ANP poursuivent des opérations de ratissage avec couverture aérienne dans le grand désert pour traquer les contrebandiers et les narcotrafiquants mais aussi les terroristes. Ce qui a permis l’arrestation de deux personnes suspectes de terrorisme en cette fin de semaine à In Salah à Tamanrasset, l’enquête est toujours en cours. Si les services de sécurité parlent de “mesures préventives” comme chaque année, ce dispositif vise, selon des observateurs, à déjouer tout attentat ou tentative d’enlèvement avec les récentes menaces d’Aqmi qui tentent de commettre des attentats spectaculaires après la série d’enlèvements des otages en Mauritanie et au Niger et qui pourraient procéder à de nouveaux enlèvements alléchée par l’odeur des rançons.

Les grands hôtels de la capitale connaissent aussi un renforcement sécuritaire, un dispositif sera mis en place la semaine prochaine et durera jusqu’au 3 janvier prochain mais des descentes des services chargés de la lutte contre la criminalité sont effectuées dans plusieurs quartiers, les bases de vie des sociétés étrangères ainsi que les lieux de culte dans plusieurs wilayas qui seront sous haute surveillance durant cette période.

La capitale était, hier, sous haute surveillance, les services de police ont interdit tout stationnement dans les grands boulevards. Plusieurs patrouilles de la Police judiciaire sillonnaient la capitale et des agents de police procédaient à l’identification des personnes et des véhicules.