Dans une note (N° 2419 du 15 décembre 2014) adressée aux 57 présidents d’APC, le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, a appelé ces derniers à la nécessité de trouver de nouvelles tombes, les cimetières de la capitale s’avérant insuffisants.
Selon une source proche de la wilaya, le wali a insisté auprès des P/APC de trouver un moyen, entre autres faire une extension des cimetières existants à Alger, afin de créer de nouvelles tombes. Apparemment, mourir à Alger est une « mauvaise idée ». Trouver une tombe est un sérieux problème.
A Alger, il existe quelque dix cimetières, qui connaissent un véritable « encombrement ». Chaque année, près de 30 000 morts sont enregistrés à Alger alors que les tombes mises à la disposition des familles s’élèvent à 10 000. Un véritable casse-tête pour les autorités. Il y a pénurie de « places » dans les cimetières. Malgré la réalisation de nouvelles structures, le problème se pose toujours dans l’Algérois. Les tombes sont rares.
Quelles en sont les raisons ? Pourquoi n’y a-t-il pas une « politique » adéquate face à ce problème ? La solution serait-elle la réalisation de nouveaux cimetières ? Y a-t-il suffisamment d’assiettes de terrains dans l’Algérois pour ouvrir de nouveaux cimetières ? Autant de questions qui demeurent sans réponse.
Le pire, dans cette histoire, c’est qu’aucune démarche n’a été entamée par les services concernés afin de régler ce problème, comme par exemple la mise en place d’une législation informatique pour une meilleure gestion des places dans les cimetières.
Chaque famille qui entame des démarches pour un enterrement devrait, avant tout, se présenter à un médecin légiste. Sur ce plan, il faut rappeler qu‘il y a deux sortes de médecins légistes, privé et public (ceux travaillant au niveau de chaque APC).
Une fois chez le médecin légiste, chaque famille pourra, ainsi, avoir un constat de décès qui lui ouvrira le droit d’enterrer son défunt. Mais un problème de taille pourrait pointer du nez. Au niveau des cimetières, les familles sont confrontées à la non- disponibilité d’une place pour enterrer son mort.
Dans ce contexte, il est important de souligner que si l’Algérie avait réalisé une législation informatique contenant les noms des morts de chaque famille, on n’en serait jamais arrivé à avoir des peines pour trouver une place pour chaque personne décédée. Mais malheureusement on n’en est pas là ; le « bricolage » persiste. Car, s’il y avait un fichier informatisé des personnes décédées, chaque famille pourrait enterrer son proche mort dans la même tombe qu’autre membre de la famille qui y est déjà enterré.