Alger égayée et colorée par des ribambelles d’enfants aux habits neufs: Une ambiance « bon enfant » régnait dimanche

Alger égayée et colorée par des ribambelles d’enfants aux habits neufs: Une ambiance « bon enfant » régnait dimanche

Des rires et des sourires, des traits détendus et des regards apaisés qui disaient «ouf!»…

C’était la fête dimanche dernier à Alger. La vraie fête, rieuse et joyeuse qui semait une ambiance «bon enfant» même parmi les adultes dont les traits se sont quelque peu détendus après les «péripéties ardues» du Ramadhan. Les stigmates persistent quand même sur certains visages sur lesquels l’on remarque que les rires et sourires affichés ressemblent à des rictus instinctifs qui se déclenchent en cette période de fête de l’Aïd.



Les nombreux jours écoulés de jeûne et de privations ont ratatiné les plus téméraires à tel point que le dernier jour a été «subi» sur les genoux au vu des privations, des «agressions» de consommation et des méandres financiers endurés ici et là. Hélas, quoi qu’on dise, les efforts déployés pour assurer un service minima par près de 36 000 commerçants réquisitionnés, dont 4 745 boulangers, n’ont pas porté leurs fruits à 100%, du moins à Alger.

Ceci, malgré les 2 142 contrôleurs qui devaient les superviser. Ainsi, voyait-on dimanche des pères de familles, femmes et enfants déambulant à travers les artères de la capitale à la recherche d’un «quignon» de pain pour accompagner un repas frugal en cette fin de Ramadhan. D’aucuns qui transportaient un sachet de pains étaient littéralement agressés par des quidams qui leur demandaient de dire la source où a été puisé ce «trésor».

Les enfants, insouciants dans leurs habits colorés et bigarrés à souhait, étaient aussi impliqués dans cette chasse au pain miraculeux comme chaque année à pareille époque. Leurs jacasseries de jeunots ne perturbaient point les adultes lors de l’attente de la prochaine fournée de pain qui tardait toujours à venir. Pour certains, les plus âgés, c’était gênant, mais pour d’autres plus jeunes, c’était au contraire une pigmentation heureuse et bienvenue donnée à une file d’attente qui devenait de plus en plus morose au fil des longues «minutes du coiffeur» qui s’écoulaient lentement et fort péniblement en cette journée de chaleur caniculaire. Où sont donc passés les mitrons? Ces lentes files d’attente devant les rares boulangeries ouvertes sont pour le moins étonnantes. Nous savons en effet que les ménages avertis préparent généralement du couscous ou de la «rechta» en ce jour béni.

D’autres s’adonnent à la préparation du pain-maison en confectionnant des «metlou3» comme pour retenir plus longtemps encore à sidna- Ramadhan. Mais les jeunes de nos jours ne sont pas grands amateurs de ces plats traditionnels délicieux et les rebutent malgré leur apport précieux et avéré à l’individu. Ils sont «bloqués» au steak frites, style «fast-food», comme là-bas «chez nous»!

Par ailleurs, une certaine effervescence était remarquée aux abords des pâtisseries et surtout des marchands de glaces qui ont proliféré durant le mois de Ramadhan. Ces crèmes glacées sont de toutes les couleurs. Alléchantes et rafraîchissantes avant même de les consommer.

Il y en avait pour tous les goûts et pour tous, enfants comme adultes. Parmi ces derniers, certains, et ils étaient nombreux à le faire, préféraient une grande boîte pour chez soi ou pour offrir à l’occasion d’une visite familiale en pareille circonstance qu’est l’Aïd.

Un choix très apprécié par les hôtes qui recevaient tant de pâtisseries en ce jour qu’ils n’en avaient que faire au vu des grandes quantités et variétés reçues. Souvent, ces pâtisseries de genre traditionnel, sont de style hasardeux pour les connaisseurs. Aux goût et aspects peu recherchés elles sont achetées pour la forme et surtout par ceux qui n’ont pas, ou ne savent pas en préparer, chez eux! Pour le transport, le minimum a été assuré «convenablement» dirions-nous, malgré des insuffisances certaines, observées sur des lignes assurées par des transporteurs privés, mais qui n’ont pas sévèrement pénalisé le citoyen avec des bus de l’Etat qui circulaient jusqu’à très tard le soir et un métro fidèle à ses horaires tardifs comme annoncé auparavant.