La wilaya d’Alger « doit renforcer » son positionnement international et jouer ainsi un rôle « de carrefour » au sein du Maghreb et de la Méditerranée occidentale, estime la revue de l’architecture et de la ville « Vie de villes », dans un hors série dédié à la capitale.
« Alger doit profiter de sa position stratégique et renforcer les échanges avec les pays voisins, dans une perspective d’affirmation et de différenciation », affirme la revue « Vie des villes ».
« Alger doit s’affirmer par son héritage historique et valoriser son statut de ville emblématique. Alger est fière de son identité, une identité qui évolue tout en restant elle-même. Les traces du passé, qui parent la ville, devront être associées à des éléments contemporains. Ce mariage intelligent et équilibré contribuera à renforcer la capacité d’Alger à se projeter dans le futur », a indiqué la même revue.
La stratégie de réhabilitation à l’orée 2029 de la ville d’Alger, qui comprend, entre autres, le plan d’aménagement de la baie d’Alger, vise à transformer la capitale en une « perle de la Méditerranée ».
Cette stratégie, dotée d’une enveloppe initiale de 202 milliards de dinars, répond à « une vision globale à très long terme destinée à restructurer, d’une manière progressive mais durable, la ville d’Alger ».
Le plan stratégique de la ville d’Alger organise « la transformation » et « la valorisation » territoriale de la capitale. Sur les plan national et international, cette démarche sera « décisive ». Elle montre la direction « à suivre pour organiser le bien-être et la qualité de vie des citoyens ».
Alger offre plusieurs « atouts », une situation géographique « d’excellence », une richesse historique « irréfutable », un charme patrimonial et architectural et une dynamique de croissance et financière, associés à l’importance de ses ressources naturelles, de ses marchés.
Pour pouvoir rayonner, s’affirmer comme une des villes les plus « cosmopolite », ouverte sur l’extérieur, Alger doit être « ancrée dans le regard des Algérois » qui la vivent au jour le jour, et dans la mémoire « des visiteurs qui l’emportent dans leur valises » ou dans « l’imaginaire de ceux qui désirent la connaître un jour ».
Comme principale pôle politique et économique de l’Algérie, Alger est « vouée à renforcer ses assises industrielles et tertiaires ». L’Algérie a connu une croissance démographique rapide, passant d’une population de 10 millions d’habitants à l’indépendance (1962), à 36 millions actuellement. Alger compte près de 8,6% de la population du pays (2,9 millions). Elle a enregistré une croissance de 15% au cours des dix dernières années.
« Il est essentiel qu’Alger favorise l’accueil d’investissements à forte valeur ajoutée et qu’elle se montre plus agressive pour renforcer sa place de métropole politique et administrative », relève « Vie de villes ».
La requalification et l’aménagement urbain, associés à la promotion de la compétitivité constituent « un puissant instrument » de développement économique et de création de richesses pour la wilaya d’Alger, et par conséquent, pour toute l’Algérie.
Le plan directeur d’aménagement et d’urbanisme (PDAU) permettra « de consolider une trajectoire de « changement et d’affirmation » internationale de l’Algérie, « pays émergent à fort potentiel de croissance ».
« Dépasser les seuls aspects des architectures monumentales pour étendre notre protection à ce qui fait Alger, ses paysages, ses jardins, ses couleurs. C’est avec cet état d’esprit que nous avons réhabilité le jardin d’Essai et que nous mettons en oeuvre une véritable charte des espaces publics qui préservera l’identité d’Alger la blanche », a préconisé le wali d’Alger, Mohamed Kebir Addou, cité par la revue « Vies de villes ».
Il considère qu ’il ne faut pas négliger les potentialités et les richesses du modèle urbain algérois comme véritable clé de l’attractivité de la capitale.
« Nous faisons le pari que l’investissement sera d’autant plus important à Alger qu’il fera bon d’y vivre », a-t-il dit.
L’autre défi à relever par la wilaya d’Alger c’est d’être une ville de « proximité » et de « mobilité » dans laquelle la circulation deviendrait plus « commode » et se fera « aisément ».
Avec 5,5 million de déplacements quotidiens, un nombre de véhicule qui a doublé en 8 ans pour atteindre plus de 1,6 million et plus de 10.000 opérateurs dans le secteur du transport, le plan stratégique esquisse des réponses « graduelles » pour relever ce défi et permettre aux citoyens de vaquer « sans encombre » à leur occupations quotidiennes.