Alger dément l’organisation d’une visite de Lamamra à Téhéran

Alger dément l’organisation d’une visite de Lamamra à Téhéran

Des sources diplomatiques ont démenti l’organisation d’une éventuelle visite du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra à Téhéran, tout en affirmant la poursuite des consultations entre les deux pays sur un nombre de dossiers, dont la crise syrienne.

Une source diplomatique a déclaré à Echorouk que l’Algérie n’a pas formulé une demande aux autorités iraniennes pour l’organisation d’une visite du chef de la diplomatie algérienne dans la capitale iranienne, Téhéran.

D’autres sources avaient quant à elles annoncé que Lamamra devrait se rendre à Téhéran depuis Moscou,  et ce à l’occasion de la visite qu’avait effectuée, la semaine dernière, en Russie, le premier ministre, Abdelmalek Sellal à la tête d’une importante délégation algérienne, dont le MAE.

Par ailleurs, notre interlocuteur a affirmé que les deux Etats étaient en « coordination et en contact » permanent, notamment en ce qui concerne le dossier syrien, et c’en dépit de la divergence de points de vue vis-à-vis du régime de Al-Assad. Si les autorités algériennes ont prôné une solution pacifique et négociée à la crise syrienne tout en appuyant Damas dans sa guerre contre le terrorisme, Téhéran a quant à elle manifesté publiquement son soutien à Bachar Al-Assad en osant même envoyer des soldats pour combattre aux côtés de l’armée régulière syrienne.

Le deuxième dossier sur lequel les deux parties s’attèlent concerne les investissements iraniens en Algérie, dont l’installation prochinement d’une usine de montage de véhicules iraniens en partenariat avec un homme d’affaires algérien.

En effet, les relations entre les deux pays ont connu un rapprochement au cours de ces deux dernières années, traduites par les visites de hauts responsables iraniens en Algérie, dont celle du ministre adjoint des Affaires étrangères, Hussein Amir Abdellahiane,  du premier vice-ministre des affaires étrangères et envoyé spécial du Président Hassan Rohani, Morteza Sarmadi ainsi que celle du chef de la diplomatie iranienne, Mohamed Jawad Zarif en septembre dernier.

Notons que les deux pays n’ont pas adhéré à la coalition islamique que dirige l’Arabie Saoudite contre le terrorisme.