Alger dans le TOP 3 des pires villes au monde (The Global Liveability Index 2023)

Alger dans le TOP 3 des pires villes au monde (The Global Liveability Index 2023)

Le jeudi 22 juin, l’Economist Intelligence a dévoilé son classement annuel des villes les plus agréables à vivre. Cet indice de qualité de vie urbaine, élaboré par ce cabinet de conseil et de prévisions britannique affilié à The Economist Group, met en avant non seulement les villes où la qualité de vie est la meilleure, mais aussi celles où elle est la moins bonne. Cette année, Alger a surpris en se retrouvant parmi les villes les moins favorables à vivre.

Alger se trouve donc à la 171ème place au niveau mondial. Le score de la ville sur les cinq critères qui déterminent la qualité de vie urbaine est de 42,0/100 en moyenne. Si Alger a réussi à obtenir un score supérieur à la moyenne pour l’éducation (58,3/100), son score pour les infrastructures est nettement plus faible, à seulement 30,4/100.

Ainsi, selon l’indice « The Global Liveability Index 2023« , même les villes en bas du classement, comme Lagos (Nigeria) et Alger (Algérie), ont progressé grâce à certaines améliorations dans leurs systèmes de santé et d’éducation. Ces villes se trouvent dans des pays exportateurs d’énergie qui ont bénéficié, dans une certaine mesure, de la hausse des prix mondiaux du pétrole et du gaz.

Voici le classement des villes les moins vivables :

  • Douala, Cameroun – 164ème
  • Kyiv, Ukraine – 165ème
  • Harare, Zimbabwe – 166ème
  • Dhaka, Bangladesh – 166ème
  • Port Moresby, Papouasie-Nouvelle-Guinée – 168ème
  • Karachi, Pakistan – 169ème
  • Lagos, Nigeria – 170ème
  • Alger, Algérie – 171ème
  • Tripoli, Libye – 172ème
  • Damascus, Syrie – 173ème

Quelles sont les villes les plus agréables du monde ?

Pour la quatrième fois en cinq ans, Vienne, la capitale autrichienne, a été élue ville la plus agréable à vivre au monde. Elle est suivie de près par Copenhague qui se hisse alors à la seconde place.

De la troisième à la neuvième place, on retrouve donc plusieurs villes australiennes, suisses et canadiennes, avec Melbourne (3ème), Sydney (4ème), Zurich (6ème), Genève (7ème, ex-aequo), Vancouver (5ème), Calgary (7ème, ex-aequo) et Toronto (9ème). Osaka au Japon et Auckland en Nouvelle-Zélande se partagent la dixième place.

Selon les observations associées au classement, la reprise de la normalité après la pandémie de Covid-19 et les progrès réalisés par de nombreux pays en développement en matière de qualité de vie ont donc principalement contribué à la modification des classements mondiaux de qualité de vie de l’EIU. Avec l’assouplissement des restrictions liées au Covid, l’enquête 2023 (menée entre le 13 février et le 12 mars) révèle une amélioration sensible dans le monde entier. Le score moyen de l’indice dans les 172 villes (à l’exception de Kyiv) étudiées a atteint 76,2 sur 100, en hausse par rapport à 73,2 l’année précédente. Il s’agit du score le plus élevé depuis 15 ans pour la liste originale de 140 villes.


Comment fonctionne « The Global Liveability Index 2023 » ?

Le cabinet de conseil établit son classement annuel en se basant sur les résultats de l’indice de qualité de vie urbaine (City Liveability Index – CLI) qui évalue les conditions de vie dans différentes villes à partir de plus de 30 indicateurs.

Ces indicateurs sont alors regroupés en cinq catégories principales : stabilité (criminalité, conflits, sécurité, etc.), soins et santé (accessibilité et qualité des services publics et privés), éducation (accessibilité et qualité des établissements d’enseignement publics et privés), culture et environnement (climat, corruption, restrictions sociales et religieuses, infrastructures culturelles et sportives, commerces, services, etc.) et infrastructures (routes, transports publics, énergie, eau, télécommunications, logement, etc.).

Pour obtenir le score d’habitabilité, les différentes catégories et sous-catégories sont alors pondérées. Les indicateurs sont évalués comme acceptables, tolérables, inconfortables, indésirables ou intolérables.

Ces notes sont ensuite pondérées pour produire un score sur une échelle de 1 à 100, où 100 indique que l’habitabilité dans une ville est idéale et 1 qu’elle est intolérable. Pour les variables qualitatives, une « notation EIU » est attribuée en fonction du jugement des analystes spécialistes du pays et d’un correspondant sur le terrain dans chaque ville.

Pour les variables quantitatives, une note est alors calculée en fonction de la performance relative d’une ville, en utilisant des sources de données externes.