Alger accueille du 26 au 29 mai le 17e sommet du mouvement des pays non-alignés, Raviver l’esprit de bandung

Alger accueille du 26 au 29 mai le 17e sommet du mouvement des pays non-alignés, Raviver l’esprit de bandung
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A l’occasion de l’ouverture, hier, des débats académiques organisés dans le cadre des préparatifs de la 17e session de la conférence ministérielle du Mouvement des non-alignés, prévue du 26 au 29 mai à Alger, le président de l’Assemblée populaire nationale, Larbi Ould-Khelifa, a animé une conférence débat où il est revenu sur la naissance, les succès, les échecs et les espoirs de cette organisation qui porte la voix des pays en voie de développement.

En présence du ministre de la Communication, Hamid Grine, et des ambassadeurs des pays membres du Mouvement, Ould-Khelifa, qui a été ambassadeur au Yémen et en Iran, a rappelé que l’Algérie a « depuis l’esprit de Bandung en 1955 jusqu’à son adhésion en tant que membre actif en 1961 puis comme membre permanant en 1962 », fait siens les principes du Mouvement faisant de sa révolution un modèle aux yeux des sociétés sous le joug colonial.

Un engagement qui s’est manifesté lors de la tenue en 1973, à Alger, du sommet des pays non-alignés qui fut, selon lui, un succès éclatant pour l’organisation tiers-mondiste. La diplomatie algérienne a réussi à mettre fin aux tensions entre des pays membres. Presque soixante ans depuis la création du Mouvement, l’Algérie s’emploie, selon le conférencier, à mettre à profit son expérience « libératrice » et son « modèle social » mis en œuvre par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans l’espoir de faire face aux nouveaux défis internationaux et régionaux.

Il dira que l’Algérie œuvre pour un équilibre au sein des institutions « dans un esprit qui ne verse ni dans la surenchère ni dans les confrontations stériles et non productives pour la paix et la stabilité à la fois sur les plans intérieur et extérieur, dans le proche et lointain voisinage ».

LG Algérie

« Les conflits intestins ainsi que les crises accompagnées de violences ne doivent pas nous laisser indifférents par devoir de solidarité qui impose à notre pays ainsi qu’aux membres des non-alignés d’aider à répandre la paix et la stabilité, notamment dans le continent africain, sur la base du dialogue et de la réconciliation », a-t-il indiqué en prenant une nouvelle fois pour exemple la diplomatie algérienne qui, aujourd’hui, intensifie, dit-il, les efforts pour mettre fin aux foyers de tension, tout comme elle contribue au développement des pays africains (modernisation des infrastructures, effacement des dettes, formation des cadres…).

Le président de l’APN n’a pas manqué de rappeler les efforts déployés par l’Algérie tant sur le plan interne, bilatéral que multilatéral, dans sa lutte contre le terrorisme. Il cite, à titre d’exemple, la criminalisation du payement des rançons, adoptée par l’ONU et dont l’Algérie est l’inspiratrice, la lutte contre la circulation des armes qui est, selon lui, « la conséquence d’intervention dans des pays où la circulation d’armes et de groupes terroristes est légion ». Une situation qui a poussé, poursuit-il, les autorités du pays, l’Armée nationale populaire en tête, à mobiliser d’énormes moyens pour mettre fin à cette menace tout au long de nos frontières.

« La sécurité dans le monde doit être une question de premier ordre qui concerne toutes les instances veillant au maintien de la paix. » Au sujet de la question du Sahara occidental, le président de l’APN a observé que le peuple sahraoui, en lutte depuis que la question de son indépendance fut soulevée aux Nations unies en 1963, donne une leçon de patience, de résistance et de dignité dans sa revendication de son droit inaliénable à décider de son sort pacifiquement et démocratiquement.

Amine Goutali