L’hôte de L’Expression (à droite) avec le directeur du journal, Ahmed Fattani
le diplomate a abordé avec le staff rédactionnel, la crise syrienne et la situation au Sahel ainsi que les relations entre les deux pays.
«Nous apprécions la position diplomatique algérienne au sein des forums internationaux. C’est une position constructive qui met en avant les moyens de négociation politique pour l’issue des crises. C’est aussi notre position car nous estimons que l’usage de la force est le dernier recours», a déclaré l’ambassadeur de la Fédération de Russie, Alexander Zolotove, hier, lors d’une visite de courtoisie qu’il a effectuée à notre rédaction. L’hôte de L’Expression a abordé avec le directeur du journal, Ahmed Fattani, et le staff rédactionnel, la crise syrienne et la situation au Sahel ainsi que les relations entre les deux pays. «Dans la crise syrienne, la position russe converge avec celle de l’Algérie qui privilégie une solution politique négociée au lieu d’une action violente», a affirmé l’ambassadeur soulignant que son pays ne se contente pas d’opposer son veto pour bloquer les résolutions du Conseil de sécurité. «Nous avons une position active qui ne se limite pas à opposer notre veto. Nous sommes une force de proposition», a-t-il dit rappelant les contacts de la diplomatie russe avec toutes les parties en conflit en Syrie. «On a essayé de promouvoir l’initiative de Kofi Annan, les initiatives arabes qui pouvaient être réalisées si tous les acteurs occidentaux mettaient un peu plus de pression à même de pousser les parties en conflit au dialogue.» Le diplomate russe a estimé que les enjeux de cette crise dépassaient les intérêts du peuple syrien. «Il y va de la défense des principes de la légalité internationale et du rejet de toute intervention étrangère dans les affaires internes des Etats. Nous soutenons l’idée qu’il faut discuter ce devoir d’intervention mais on doit respecter les règles du jeu qui sont en vigueur», a plaidé M.Zolotove. Abordant la situation au Sahel, Son Excellence a affirmé que son pays partage également la position algérienne, notamment dans le dossier de la lutte contre le terrorisme transnational. «L’Algérie a souffert du terrorisme. Elle a de ce fait une grande expérience dans ce domaine à faire valoir au plan international pour contrecarrer ce phénomène», a-t-il déclaré ajoutant que «le rôle de l’Algérie au niveau du Sahel est incontournable». Au sujet des relations entre les deux pays, il a noté qu’en plus des relations dans le domaine militaire, «les rapports politiques sont très denses et le dialogue politique au niveau des chefs d’Etat n’est pas rompu depuis la visite du président Poutine à Alger en 2001 et avec la signature de la déclaration sur la coopération stratégique entre les deux pays. Dans le domaine économique, l’ambassadeur de la Fédération de Russie a relevé un manque de communication en Russie sur le marché et les lois algériens.