Alerte Météo : jusqu’à 41 °C dans plusieurs wilayas malgré le mois de septembre

Alerte Météo : jusqu’à 41 °C dans plusieurs wilayas malgré le mois de septembre
Alerte metéo

Les services de la météorologie nationale ont annoncé, ce samedi, la poursuite d’une vague de chaleur inhabituelle qui touche plusieurs wilayas du nord du pays. Selon une alerte spéciale, les températures pourraient atteindre jusqu’à 41 °C sous abri, notamment dans les wilayas de Tipaza, Alger et Boumerdès.

Une autre alerte a également été émise pour les régions de Skikda, Annaba et El Tarf, où des pics similaires sont attendus. Cette chaleur intense devrait se maintenir tout au long de la journée et se prolonger jusqu’à lundi prochain, alors même que le pays est déjà entré dans le mois de septembre, période généralement marquée par un retour progressif de conditions plus douces.

Un été marqué par des épisodes caniculaires

La saison estivale 2025 en Algérie restera sans doute comme l’une des plus marquantes de ces dernières années. Les vagues de chaleur prolongées se sont succédé depuis le mois de juin, avec des températures dépassant régulièrement les 40 °C dans de nombreuses régions. Ces épisodes n’ont pas seulement affecté le confort des populations, mais ont également eu des répercussions économiques et environnementales notables.
Dans le secteur agricole, les cultures sensibles à la chaleur, telles que les céréales ou les légumes, ont subi des pertes de rendement, accentuées par la pénurie d’eau dans plusieurs barrages et nappes phréatiques. Dans les zones forestières, la chaleur et la sécheresse ont contribué à l’embrasement rapide d’incendies, mobilisant d’importants moyens humains et matériels.
Sur le plan sanitaire, les hôpitaux ont enregistré une hausse des cas de déshydratation, de coups de chaleur et de complications respiratoires chez les personnes vulnérables, notamment les enfants et les personnes âgées. Plusieurs wilayas ont dû activer des dispositifs de prévention et sensibiliser les citoyens aux gestes de protection contre les fortes chaleurs.

Le réchauffement climatique, une menace de plus en plus visible en Algérie

Les épisodes de chaleur extrême enregistrés ces derniers jours, avec des températures atteignant 41 °C à l’ombre dans des wilayas comme Alger, Tipaza, Boumerdès, Skikda, Annaba et El Tarf, ne sont pas des phénomènes isolés. Ils traduisent une tendance structurelle liée au réchauffement climatique. L’Algérie, à l’instar de nombreux pays de la Méditerranée, subit de plein fouet une élévation continue des températures moyennes et une intensification des vagues de chaleur, même en dehors de la saison estivale.

Depuis deux décennies, les données climatiques montrent que l’Afrique du Nord est l’une des régions les plus vulnérables aux dérèglements climatiques. Le réchauffement s’y manifeste par des étés plus longs, des canicules précoces ou tardives, ainsi que par une baisse notable des précipitations. Ce phénomène a un impact direct sur l’agriculture nationale. Les cultures céréalières et maraîchères, très sensibles à la chaleur et au déficit hydrique, voient leurs rendements diminuer, ce qui fragilise la sécurité alimentaire. Dans les zones rurales, l’avancée du désert accentue la pression sur les ressources naturelles, alors que dans les grandes villes comme Alger et Oran, la chaleur s’aggrave avec l’effet « îlot urbain ».

Sur le plan sanitaire, les épisodes de fortes chaleurs représentent un véritable défi. L’exposition prolongée à des températures supérieures à 40 °C entraîne une augmentation des cas de déshydratation, d’insolation et de complications cardiaques ou respiratoires. Les catégories vulnérables, notamment les enfants et les personnes âgées, sont les plus touchées. Les services hospitaliers doivent ainsi se préparer à une hausse des admissions lors de tels pics de chaleur.

Au-delà des conséquences immédiates, c’est l’avenir énergétique et écologique du pays qui est en jeu. L’Algérie a lancé plusieurs initiatives dans les énergies renouvelables, notamment le solaire, mais les défis restent considérables. La gestion durable de l’eau, le reboisement et la sensibilisation des citoyens aux comportements écologiques apparaissent comme des priorités pour atténuer les effets du réchauffement.

En réalité, les 41 °C enregistrés en ce mois de septembre ne doivent pas être interprétés comme une simple anomalie météorologique. Ils s’inscrivent dans un processus global de dérèglement climatique, dont les conséquences sont déjà visibles et qui impose une adaptation rapide et ambitieuse.