Alerte météo en Algérie : entre fortes chaleurs et pluies orageuses, quel temps prévoir ce 3 juin ?

Alerte météo en Algérie : entre fortes chaleurs et pluies orageuses, quel temps prévoir ce 3 juin ?

Alors que la chaleur s’intensifie sur une grande partie du pays, le ciel se montre capricieux dans le Grand sud. Les services de Météo Algérie annoncent un mardi contrasté, mêlant soleil de plomb et épisodes orageux localement marqués. Un Bulletin Météorologique Spécial (BMS) vient d’ailleurs d’être émis, plaçant deux wilayas en vigilance orange “pluie”, avec des quantités estimées entre 20 et 30 mm.

Les régions côtières profiteront d’un temps généralement ensoleillé tout au long de la journée. En revanche, les Hauts Plateaux et les Aurès devront composer avec un ciel instable, des développements orageux et quelques averses en fin d’après-midi.

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Les températures grimperont sensiblement, affichant des valeurs comprises entre 28 et 37 °C sur le littoral, et entre 31 et 37 °C à l’intérieur du pays. Un vent modéré soufflera sur ces régions, avec des pointes pouvant atteindre 40 km/h.

LG Algérie

BMS – Météo Algérie : pluies et orages attendus dans ces wilayas du sud

Dans notre grand sud, la situation mérite une attention particulière. Un temps très chaud dominera l’ensemble des régions sahariennes, avec des températures maximales comprises entre 33 et 42 °C. Cependant, des averses orageuses localement fortes sont à prévoir, notamment à Djanet et dans l’est du Sahara.

L’Office National de la Météorologie (ONM) appelle à la vigilance avec un BMS de niveau 2 (vigilance orange) pour les wilayas de Djanet et Illizi, en raison de risques de pluies orageuses soutenues. Ce bulletin est valable depuis hier à 18h00 jusqu’à aujourd’hui, mardi 3 juin, à 18h00, avec des cumuls de précipitations estimés entre 20 et 30 mm.

Avec une telle diversité de conditions climatiques, la prudence s’impose. Les fortes températures exigent une hydratation régulière, surtout pour les enfants, les personnes âgées et les malades chroniques. Dans les régions touchées par les orages, il est conseillé d’éviter les déplacements inutiles et de rester à l’abri durant les épisodes pluvieux.

Réchauffement climatique : chiffre choc ! Plus de 3500 espèces animales menacées

Alors que la planète s’échauffe à un rythme sans précédent, une nouvelle étude internationale tire la sonnette d’alarme : plus de 3500 espèces animales subissent déjà les effets directs du dérèglement climatique. Cette menace, longtemps sous-estimée, s’impose aujourd’hui comme un facteur majeur du déclin de la biodiversité, juste derrière la surexploitation des espèces et la destruction des habitats.

Les auteurs de l’étude, publiée dans la revue BioScience, ont mené une vaste enquête basée sur les données de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Leurs résultats révèlent une réalité inquiétante : 5,1 % des 70 814 espèces animales évaluées font face à des risques climatiques avérés. Et ce chiffre pourrait représenter seulement la partie émergée de l’iceberg.

« Nous sommes au début d’une crise existentielle pour la faune sauvage », alerte William Ripple, chercheur à l’Université d’État de l’Oregon (États-Unis) et principal auteur de l’étude. Selon lui, les effets du changement climatique ne feront que s’intensifier au fil des années, aggravant une situation déjà critique.

Des vagues de chaleur aux conséquences dramatiques

Hausse des températures, dérèglement des saisons, intensification des phénomènes extrêmes… Les bouleversements climatiques impactent tous les maillons des écosystèmes. Certaines espèces voient leur aire de répartition se réduire, leur comportement se modifier ou leur cycle de reproduction se dérégler. D’autres subissent des épisodes de mortalité massive, souvent sans précédent.

Les exemples abondent. En mer de Béring, des milliards de crabes des neiges ont mystérieusement disparu. Dans le Pacifique Nord, 7000 baleines à bosse ont péri en quelques mois. Sur la côte ouest de l’Amérique du Nord, près de 4 millions de guillemots de Troïl ont été décimés entre 2015 et 2016. Même la Grande Barrière de corail n’a pas été épargnée : en 2016, une canicule marine a détruit près de 30 % de ses coraux.

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Ces drames écologiques en cascade ne relèvent plus de l’exception. Ils traduisent un dérèglement global qui fragilise l’ensemble des interactions biologiques : prédation, pollinisation, parasitisme ou encore compétition entre espèces. Tous ces mécanismes essentiels au bon fonctionnement des écosystèmes s’effondrent progressivement.

Une menace sous-estimée pour une biodiversité mal connue

Si l’étude menée par Ripple et son équipe permet de dresser un premier tableau des effets du climat sur la faune, elle révèle aussi de profondes lacunes dans notre compréhension du phénomène. À ce jour, moins de 6 % des espèces décrites dans le monde ont été évaluées par l’UICN. Et parmi elles, les vertébrés, mieux étudiés, dominent largement, tandis que les invertébrés restent en grande partie ignorés.

Or, ce sont justement ces petits êtres discrets, souvent invisibles à l’œil nu, qui constituent l’essentiel de la biodiversité animale, terrestre et marine. Leur rôle dans les écosystèmes, en particulier dans le recyclage des nutriments, la stabilisation des sols ou encore la filtration des eaux, s’avère tout simplement vital. Pourtant, des groupes entiers comme les vers tubicoles, les bryozoaires ou les coraux n’apparaissent dans aucune base de données internationale.

En outre, leur faible capacité de déplacement les rend particulièrement vulnérables aux variations rapides de température ou d’acidité, notamment dans les océans. Ces espèces se retrouvent donc en première ligne face au réchauffement climatique, souvent sans que personne ne les surveille.

Vers une base de données mondiale sur les mortalités de masse ?

Face à l’ampleur du défi, les chercheurs appellent à une mobilisation urgente. William Ripple plaide pour la création d’une base de données mondiale recensant les cas de mortalité de masse liés au climat. Une telle initiative permettrait de mieux anticiper les crises futures, d’identifier les zones à risque et de cibler les efforts de conservation.

Mais au-delà du constat scientifique, l’étude invite à une prise de conscience collective. Le changement climatique ne menace pas uniquement les ours polaires ou les récifs coralliens emblématiques. Il s’insinue partout, dans les rivières, les forêts, les déserts et les profondeurs marines, menaçant la survie de milliers d’espèces, et, à terme, l’équilibre même de notre planète.