Les services de la météorologie nationale ont annoncé, ce vendredi, l’arrivée d’orages accompagnés de pluies intenses sur plusieurs wilayas de l’Est et du Sud. Cette alerte intervient en plein mois d’août, période habituellement marquée par de fortes chaleurs, ce qui accentue l’impact de ces précipitations soudaines.

Selon le bulletin spécial, les averses débuteront dès 15 heures et se poursuivront jusqu’à minuit, touchant notamment les régions de Tamanrasset, In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar au sud, ainsi que le front nord-est comprenant El Tarf, Guelma, Souk Ahras, Tébessa, Oum El Bouaghi et Khenchela.

Ces épisodes orageux pourraient provoquer une baisse temporaire des températures dans les zones concernées, offrant un répit bienvenu aux habitants éprouvés par la chaleur estivale.

Toutefois, la rapidité et l’intensité des précipitations augmentent les risques d’inondations locales, surtout dans les régions à relief montagneux ou au niveau des zones urbaines mal drainées. Les services de protection civile appellent ainsi les citoyens à redoubler de vigilance, à éviter les déplacements inutiles durant les heures de forte pluie et à se tenir éloignés des lits d’oueds.

Entre chaleur estivale et vigilance accrue

L’annonce de ces pluies orageuses intervient dans un contexte météorologique particulier : l’Algérie connaît actuellement une vague de chaleur intense, notamment dans le Sud et les Hauts-Plateaux. Les températures dépassent régulièrement les 40 °C, créant un contraste saisissant avec ces prévisions de pluies diluviennes.

Ce phénomène n’est pas inédit : les orages d’été, parfois violents, sont fréquents dans le pays et résultent de la rencontre entre les masses d’air chaud et humide. Face à ces conditions extrêmes, les habitants sont invités à adapter leurs comportements : rester hydratés, limiter l’exposition au soleil en journée et respecter les consignes de sécurité en cas d’orage. Les autorités locales, quant à elles, renforcent leur dispositif d’intervention pour prévenir d’éventuels dégâts.

Ces précipitations, bien qu’inquiétantes pour la sécurité, rappellent aussi l’importance de l’eau en cette saison de sécheresse et apportent un certain soulagement aux zones agricoles durement touchées par la chaleur.

L’Algérie parmi les pays les plus touchés par la chaleur extrême

L’Algérie continue de faire face à une vague de chaleur accablante, plaçant plusieurs de ses villes parmi les plus chaudes de la planète. Selon les dernières données publiées jeudi par le site spécialisé Eldoradoweather, trois localités algériennes figurent dans le classement mondial des 15 villes ayant enregistré les températures les plus élevées au cours des dernières 24 heures.

En tête de ce trio, Tindouf a atteint les 45°C, décrochant ainsi la dixième place mondiale. Elle est suivie par In Guezzam avec 44,8°C et Adrar avec 44,6°C.
Le classement global est dominé cette fois par une ville iranienne qui a frôlé les 49°C, affichant un pic de 48,8°C. Le rapport met également en avant d’autres régions très touchées comme le Koweït, l’Arabie saoudite, la Tunisie et le Mexique.

Ce n’est pas la première fois que l’Algérie se retrouve dans ce type de palmarès. Ces deux dernières années, des villes comme Ouargla, Hassi Messaoud, El Menia et Adrar ont souvent figuré parmi les zones les plus brûlantes de la planète.

Ces températures extrêmes rappellent l’ampleur des défis posés par le changement climatique dans la région saharienne. Elles affectent directement les populations locales, l’agriculture, les ressources en eau et les infrastructures déjà fragilisées.
La multiplication des vagues de chaleur constitue ainsi un signal d’alarme supplémentaire sur l’urgence d’adopter des stratégies d’adaptation et de protection face à un climat de plus en plus hostile.