A défaut d’un contrôle draconien de la part des services locaux de la DCP qui semblent ne pas se préoccuper de la santé des citoyens, des aliments de très large consommation, à l’exemple de la viande, du poisson, des dérivés du lait tels que le petit-lait, les yaourts et autres sortes de fromages, continuent d’inonder le souk hebdomadaire d’Arzew qui se tient tous les samedis en matinée en bordure de l’Oued El Mohgoun.
A chaque rendez-vous de ce marché, très prisé par la population locale, des vendeurs s’installent en toute liberté, avec leurs fourgons frigorifiques qui n’en ont que le nom d’ailleurs car la totalité des glacières ne fonctionnent pas, en exposant sous un soleil de plomb et dans un décor poussiéreux et infect, comme c’est le cas actuellement, divers produits alimentaires périssables, et ce, sur des étals de fortune alors que, normalement, ils devraient être conservés à l’intérieur d’un réfrigérateur dans un milieu de conservation appropriée.
Pourtant, ces véhicules, bien que dotés de tout le matériel frigorifique nécessaire pour conserver des aliments destinés à une consommation à grande échelle, semblent n’avoir jamais fait fonctionner leur climatisation.
La DCP dont le champ d’action se focalise aux seuls commerçants légaux, détenteurs de registres de commerce, s’en lave les mains de ces vendeurs à la sauvette exerçant au noir. Pourtant, ces véhicules commerciaux traversent plusieurs barrages sécuritaires avant d’arriver à Arzew pour écouler leurs produits douteux mal emballés et, parfois, ne portant aucune coordonnée du fabriquant ou, même, la composition du produit commercialisé, comme le prévoit la loi.
Certains, parmi ces «commerçants », poussent le bouchon très loin en proposant à une clientèle crédule une sorte de lait, soi-disant naturel provenant directement de vaches, d’une texture douteuse et dans des bouteilles en plastique quelconques, alors que le lait devrait en principe être conservé dans des emballages adéquats
Ces produits alimentaires, très sensibles surtout au moment des chaleurs, à l’instar des viandes et autres poulets non éviscérés peuvent, à tout moment, provoquer de tragiques intoxications alimentaires collectives ou des maladies telles que la brucellose qui peut se communiquer de l’animal à l’homme, à cause justement de ces produits laitiers exposés au soleil et à la saleté et non stérilisés.
La santé publique est actuellement menacée à Arzew et, comme dit le dicton, «il vaut mieux prémunir que guérir». Il est donc primordial que les services locaux de la DCP, ceux de la répression de la fraude et ceux de la santé prennent les dispositions qui s’imposent afin que ces commerçants hors-la-loi soient interdits d’activer car ils représentent un réel danger pour la population.
Aribi Mokhtar