La mouche de l’olive a été signalée « en abondance » dans des vergers oléicoles de la wilaya de Jijel, a-t-on appris auprès du secrétaire général de la chambre de l’agriculture, Yacine Zedam.
Un bulletin d’informations phytosanitaires, émis le 4 octobre dernier par la station régionale de protection des végétaux (SRPV) de Constantine, fait état de la présence d’un nombre « significatif » de piqures sur les fruits (olives), ce qui fait craindre des pertes considérables, particulièrement dans les zones précoces, a ajouté ce responsable à l’APS.
Les premières observations ont été effectuées par les agents de la SRPV sur les oliveraies de la commune de Kaous, à quelques km de Jijel, et précisément sur la variété Chemlal qui se trouve au stade de début de la véraison, a-t-il précisé.
Les experts de la prévention phytosanitaire ont recommandé aux oléiculteurs des zones précoces d’intervenir dès à présent en appliquant un insecticide homologué (parmi une gamme de 21 produits jusque-là répertoriés en Algérie) et de renouveler les traitements en cas de nécessité.

Pour ce qui est des zones tardives, il est nécessaire de surveiller les variétés précoces et à gros calibre car elles seront les premières à être infectées, selon la SRPV.
Outre la perte de rendements qu’elle occasionne, la mouche de l’olive a aussi un grand impact sur la qualité de l’olive qui donne une huile avec un taux d’acidité élevé, a-t-on affirmé.
La wilaya de Jijel qui dispose de plus de 14.000 hectares de vergers oléicoles en production, se distingue par deux principales variétés, la Chemlal, El Hamra (rougette) et, à un degré moindre, deux autres espèces, Azeradj et Bouchouk.
Pour rappel, la dernière campagne oléicole a été marquée par une baisse de la production en olives et d’huile, avec un important manque à gagner pour les producteurs, en raison du « passage » de cet insecte ravageur.