Alcovel d’Akbou

Alcovel d’Akbou
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Les 380 travailleurs environ de l’Algérienne des cotonnades et velours (Alcovel) d’Akbou ont bloqué hier leur usine. Ils ont fermé le portail et observé un rassemblement de protestation devant l’entrée de l’unité.

« C’est le dernier recours pour que la direction générale du groupe Texalg basée à Alger entende notre cri de détresse », dira un travailleur.

Les mécontents exigent, à travers cette action, le versement de leurs salaires du mois d’avril qui est habituellement dans leurs comptes avant la fin du mois, ainsi que le versement de la deuxième moitié du salaire de février dernier. Poursuite de l’assainissement des dettes effectué à moitié en 2011 pour éviter le cumul des pénalités, déblocage des comptes de l’entreprise, etc.

Le directeur de l’industrie, qui s’est déplacé à Akbou suite à ce mouvement de fronde, a discuté avec les travailleurs, le syndicat et les responsables de l’usine et a promis à ses interlocuteurs de saisir le ministre de l’Industrie.

Les travailleurs ont décidé hier en fin de journée de marcher vers la daïra d’Akbou pour poursuivre leur mouvement de protestation jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. Il y a lieu de noter que les dettes de l’entreprise s’élèvent à 43 milliards de centimes. Elles sont détenues par la SDE (ex-Sonelgaz), la Cnas, les impôts, la mutuelle, etc. Le plan d’assainissement de l’entreprise engagé en 2011 n’a pas été bouclé.

Un plan de sauvetage a été lancé aussi. Il consiste à moderniser l’entreprise par sa dotation de nouveaux équipements, la formation des personnels, la mise à niveau, etc. Ce plan toujours en cours, a coûté environ 153 milliards de centimes. Aujourd’hui, l’entreprise commence à retrouver sa santé mais le cumul des pénalités des dettes la handicape et l’enfonce dans des difficultés financières qui l’empêchent de respirer.