Le ministre français des Affaires étrangères et européennes, M. Alain Juppé, a déclaré à son arrivée à Alger mercredi que l’Algérie et la France avaient « tout intérêt à entretenir des relations très étroites », notamment sur le plan des rapports économiques.
M. Juppé, qui entame une visite de travail de deux jours en Algérie, à l’invitation de son homologue algérien, M. Mourad Medelci, a indiqué à la presse que ses entretiens avec les dirigeants algériens porteraient sur « les questions économiques et politiques, dans les relations entre les deux pays, mais aussi sur de grandes questions internationales ».
« Le dernier forum des hommes d’affaires algéro-français a été d’un très grand succès et a marqué la volonté de la France et de l’Algérie d’avoir des relations très confiantes et très apaisées, notamment dans le domaine économique où il y a beaucoup de choses à faire », a dit le ministre français. A une question sur la crise libyenne, M. Juppé s’est limité à cette réponse: « nous parlerons de la Libye, qui est dans une situation difficile, mais je ne peux pas vous dire, avant, de ce que nous allons discuter ».
Au journaliste qui lui demandait s’il s’agit d’une nouvelle occasion de « tourner la page » entre les deux Etats, le chef de la diplomatie française a observé qu’il « n’était pas là pour parler du passé et pour faire un travail de mémoire » mais pour « parler de l’avenir, des projets communs, de la vision que nous avons des grandes questions notamment tout ce qui se passe autour de la Méditerranée ».
« En un mot, nous sommes là pour construire cette relation sur des bases de confiance et d’esprit d’égalité », a conclu M. Juppé. MM. Juppé et Medelci doivent avoir, dans la soirée, des entretiens politiques et animer un point de presse conjoint jeudi matin, avant que l’hôte de l’Algérie se rende à Oran où il doit rencontrer les plus hautes autorités locales et visiter le centre culturel français de la capitale de l’ouest algérien.