–Le père du tueur a indiqué vouloir porter plainte contre la France pour avoir «tué» son fils…
«Si j’étais le père d’un tel monstre, je me tairais dans la honte». Alain Juppé a répondu avec fermeté ce mardi matin à la menace du père de Mohamed Merah de porter plainte contre la France pour «avoir tué son fils». Le ministre des Affaires étrangères, interrogé sur Radio classique, a protesté de façon cinglante contre les déclarations de Mohamed Benalel Merah, qui a indiqué à l’AFP lundi soir qu’il «allait engager les plus grands avocats et travailler le reste de (sa) vie pour payer les frais».
«La France est un grand pays qui avait les moyens d’arrêter mon fils vivant. Ils auraient pu l’assommer avec du gaz et l’arrêter, ils ont préféré le tuer», a-t-il affirmé.
Pas de «solides relations» avec les enfants
Le père du tueur de Toulouse et Montauban a aussi fait part de sa volonté d’enterrer son fils en Algérie. «Son frère Abdelghani m’a appelé pour m’assurer qu’ils font le nécessaire pour le ramener en Algérie. Mohamed (Merah) a un passeport algérien et est inscrit au consulat de Toulouse depuis sa naissance», a-t-il indiqué.
Le père de Mohamed Merah, séparé de sa femme depuis 1994, est originaire du village de Bezzaz, dans la commune d’Essouagui, dans le département de Médéa, selon son oncle maternel Djamel Aziri. «Mohamed, le plus jeune de leurs enfants, avait alors tout juste six ans», au moment de la séparation, a précisé Djamel Aziri. Depuis son son divorce «à l’amiable», le père n’entretenait pas de «solides relations» avec ses enfants, a ajouté Djamel Aziri.
E.O., avec AFP