Alain Juppé aujourd’hui à Alger,En quête d’un partenariat d’exception

Alain Juppé aujourd’hui à Alger,En quête d’un partenariat d’exception
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Le chef de la diplomatie française effectuera une visite de travail de deux jours, à partir d’aujourd’hui en Algérie. Alain Juppé, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et européennes de l’Hexagone devrait s’entretenir avec le chef de l’Etat, le premier ministre et le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci.

Selon le porte-parole du ministère Algérien des AE, Amar Belani, cette visite «s’inscrit dans le cadre du renforcement du dialogue politique entre les deux pays et participe de leur volonté commune d’édifier un partenariat d’exception qui soit à la mesure des liens multiformes qui les unissent en termes d’histoire, de voisinage et de densité des rapports humains».

Une déclaration qui vient confirmer la nouvelle dynamique que les deux pays veulent insuffler à leur relation bilatérale. Et ce, après un refroidissement dû, notamment au passé colonial français en Algérie. Au cours de cette visite, Alain Juppé et Mourad Medelci, «aborderont toutes les dimensions de la relation bilatérale et partageront leurs analyses sur les sujets de politique internationale et régionale d’intérêt commun (Libye, processus de paix au Proche-Orient, Sahara occidental, lutte contre le terrorisme, UPM, relations avec l’Union européenne…)» a indiqué le ministère algérien des Affaires étrangères. Des sujets qui revêtent une importance capitale pour les deux pays, notamment le conflit en Libye dont les développements risquent d’avoir de graves conséquences sur la stabilité dans la région. L’Algérie, fidèle à son principe de non- ingérence dans les affaires intérieures d’autres pays, a été victime de graves allégations, de la part des insurgés de Benghazi, qui l’ont accusée d’avoir envoyé des mercenaires pour soutenir le colonel Kaddafi. Alger a, dès le début des hostilités, exprimé sa crainte quant à la recrudescence de l’activité terroriste. Des appréhensions qui se sont avérées véridiques et mériten, plus d’attention de la part de l’Hexagone. Le volet économique se taillera la part du lion de cette visite de travail. «Au plan économique, la relance de l’investissement et du partenariat sur de nouvelles bases a permis d’enregistrer une avancée significative grâce à la volonté partagée des deux pays de donner à leurs relations un caractère d’exemplarité basé sur la recherche d’intérêts mutuels durables», a relevé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Il a aussi observé que «les nombreux échanges de visites entre les deux pays et la mise en place de nouveaux mécanismes de concertation politique et de facilitation des investissements ont permis de consolider et de diversifier la coopération bilatérale et de l’élargir à tous les secteurs d’intérêt commun».

Ce qui s’est traduit, d’ailleurs, par plusieurs visites, la dernière en date, était celle de Jean-Pierre Raffarin, chargé par le président Nicolas Sarkozy de faire avancer la coopération économique entre les deux pays. Hier, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères français, Bernard Valéro, a déclaré que «cette importante visite vient consacrer, au niveau politique, l’approfondissement de nos relations bilatérales, perceptible depuis un an, et devrait permet-tre de progresser sur des dossiers régionaux aussi stratégiques que le Maghreb, la sécurité au Sahel ou le Proche-Orient». La question de la circulation des personnes entre les deux pays sera également au menu. Demain, Alain Juppé doit se rendre à Oran où il est prévu des entretiens avec le wali et le maire de la ville avant de rencontrer des étudiants au Centre culturel français.

Par Aomar Fekrache