Al Qaida revendique une attaque Anti-Régime,L’armée syrienne bombarde Baba Amr

Al Qaida revendique une attaque Anti-Régime,L’armée syrienne bombarde Baba Amr

AL QAÎDA REVENDIQUE UNE ATTAQUE ANTI-

Le quartier symbolique de Homs, Baba Amr, est au centre d’une féroce bataille entre l’armée et la rébellion

Un an après la prise de ce quartier par l’armée, à l’issue de plusieurs semaines de combats intenses ayant fait des centaines de morts, les rebelles ont lancé dimanche à l’aube un assaut surprise contre Baba Amr

L’aviation syrienne bombardait hier Baba Amr, quartier symbolique de la ville de Homs attaqué de nouveau par les rebelles, au moment où la branche d’Al Qaîda en Irak revendiquait une embuscade qui avait coûté la vie à 48 soldats syriens. Un an après la prise de ce quartier par l’armée, à l’issue de plusieurs semaines de bombardements intenses ayant fait des centaines de morts, les rebelles ont lancé dimanche à l’aube un assaut surprise contre Baba Amr, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (Osdh, basé en Grande- Bretagne). L’aviation syrienne a répliqué par des raids sur Baba Amr, aux abords duquel étaient déployés des renforts militaires, et la ville de Homs était «complètement bouclée» par l’armée selon cette organisation. Hier, l’aviation syrienne a repris le pilonnage du quartier, a rapporté Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Osdh. «L’aviation a mené un raid aérien sur Baba Amr ce matin. Les combats et les bombardements se sont poursuivis de manière intermittente pendant la nuit», a indiqué l’ONG, faisant état d’un mouvement d’exode des habitants vers d’autres quartiers. «L’armée va tenter à tout prix de chasser les rebelles, même si elle détruit complètement le quartier», a dit M.Abdel Rahmane, estimant que le régime ne permettra pas aux insurgés de rester à Baba Amr. «C’est pour le moral (de l’armée), car le quartier de Baba Amr est un symbole connu dans les médias internationaux», a-t-il déclaré. En écho, un journal proche du régime titre hier à la une «l’armée avorte une tentative d’infiltration à Baba Amr». «Les unités de l’armée syrienne ont infligé aux groupes armés des pertes énormes en vies humaines et en armes sur tous les axes», écrit le journal al-Watan Selon le journal, «une unité de l’armée et des éléments de la sécurité se sont accrochés avec des hommes armés et des terroristes du Front al-Nosra qui ont tenté de s’infiltrer dans le secteur de Baba Amr. De nombreux hommes armés ont été tués et blessés». Selon l’Osdh, les violences ont fait dimanche 175 morts, dont 50 rebelles, 46 civils et 79 soldats, dans le pays. La ville de Homs, surnommée «la capitale de la Révolution», est aujourd’hui contrôlée à 80% par l’armée, qui mène depuis plusieurs jours une violente offensive contre les enclaves rebelles de Khaldiyé et du Vieux Homs, assiégés depuis huit mois et où les affrontements se sont poursuivis dimanche. Dans un communiqué publié par les médias syriens, «le haut Conseil de l’Iftaa» (la plus haute autorité sunnite en Syrie) a lancé un appel à «notre peuple en Syrie pour qu’il se place au côté de nos forces armées afin de défendre la patrie». En bientôt deux ans, le conflit syrien, déclenché par une rébellion qui s’est ensuite militarisée, a fait plus de 60 000 morts, un million de réfugiés et des millions de déplacés selon l’ONU.

Par ailleurs, Al Qaîda en Irak a revendiqué l’embuscade qui a coûté la vie à 48 soldats syriens et neuf gardes irakiens dans la province irakienne d’al-Anbar la semaine dernière, selon un communiqué publié sur des sites jihadistes hier. L’embuscade avait été tendue en plein désert dans cette province de l’ouest de l’Irak, à majorité sunnite, le 4 mars dernier. Les victimes, des soldats blessés, avaient franchi la frontière au point de passage de Rabiyah, au nord de l’Irak, pour fuir les combats très violents qui se déroulaient du côté syrien.

L’Irak est pris en étau, notamment entre l’Iran, son voisin à l’est, qui soutient la Syrie, et les Etats-Unis qui, soutiennent les rebelles, avec qui Baghdad entretient également de bonnes relations et qui ont appelé au départ du président syrien, tout comme les monarchies du Golfe