La vérité sur les armes chimiques et leur utilisation par les terroristes islamistes qui combattent en Syrie prend de plus en plus forme.
C’est ainsi que les autorités irakiennes, corroborant les accusations de Damas sur l’utilisation de gaz mortel par les terroristes, ont annoncé samedi le démantèlement d’une cellule d’Al-Qaïda qui fabriquait des armes chimiques, dont du sarin et du gaz moutarde, destinées à des attentats en Irak, en Syrie, en Europe et en Amérique du Nord.
“Les services de renseignement du ministère de la Défense étaient au courant de l’existence de deux ateliers situés à Bagdad et d’un troisième en province dès leurs débuts”, a confié Mohammed al-Askari, porte-parole du ministère lors d’une intervention télévisée.
Selon Al-Askari,cinq individus soupçonnés d’avoir monté ces ateliers de fabrication d’armes chimiques, ont été arrêtés. Cette cellule a été initiée par un autre groupe lié à Al-Qaïda sur la façon de produire ces armes, a-t-il ajouté. Le groupe a réussi à produire du sarin, un neurotoxique dont un demi-milligramme suffit à tuer un adulte, et du gaz moutarde.
La cellule démantelée comptait utiliser ces armes dans le cadre d’attaques en Irak, mais aussi dans un pays frontalier (Syrie), en Europe et en Amérique du Nord, a assuré M. Askari.
La télévision publique irakienne a montré des images de petits avions téléguidés saisis par les enquêteurs, à l’aide desquels les militants envisageaient de lancer leurs attaques.
Pour rappel, Mme Carla del Ponte, membre de la Commission d’enquête de l’ONU sur les violations des droits de l’homme en Syrie, avait affirmé dans une interview “Selon les témoignages que nous avons recueillis, les rebelles ont utilisé des armes chimiques, faisant usage de gaz sarin
“Nos enquêtes devront encore être approfondies, vérifiées et confirmées à travers de nouveaux témoignages, mais selon ce que nous avons pu établir jusqu’à présent, pour le moment ce sont les opposants au régime qui ont utilisé le gaz sarin”, a ajouté Mme del Ponte, qui est également l’ancien procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie.