Pourquoi les médias arabes les plus regardés comme Al Jazeera et Al Arabiya persistent-ils à considérer ce qui se passe en Tunisie, en Libye, en Egypte, en Syrie et au Yémen comme des révolutions populaires contre leurs régimes alors que selon eux la révolte au Bahreïn n’est qu’un incident communautaire ? et pourquoi les médias iraniens par exemple amplifient-ils à tort ou à raison les événements au Bahreïn mais ne voit en la révolte du peuple syrien qu’une tentative de renverser le président Bachar Al-Assad et s’inscrivant dans un plan de déstabilisation de la région.
C’est ce genre de questions qu’une large partie des téléspectateurs arabes se posent lorsqu’ils remarquent de flagrantes contradictions sur les chaines de télévisions, qui ont réservé depuis janvier 2011 et jusqu’à aujourd’hui, de vastes tranches pour rapporter les événements dits des révolutions du printemps arabes. Le vrai débat selon les observateurs ne réside pas dans la difficulté pour ces médias d’arrêter de diffuser tout ce qui leur parvient devant leur besoin croissant d’image et devant le besoin croissant des téléspectateurs d’obtenir un suivi continu de ce qui se passe dans leurs environnement local et régional. Le vrai débat est pourquoi les chaines arabes qui prétendent être objective et professionnelle, dirigent leurs caméras et leurs correspondants sur certains pays et qualifient leurs dirigeants de dictateurs, comme cela a été le cas pour le président Tunisien Zine El Abidine Ben Ali, le président égyptien Hosni Moubarak, le président libyen Mouammar Kadhafi, le président yéménite Abdellah Salah et le président syrien Bachar Al Assad alors qu’il y a un blackout médiatique sur ce qui se passe dans d’autres pays comme le Bahreïn ou ce qui arrive dans la région de Katif à l’est de l’Arabie saoudite, ou le mouvement « des bidouns » au Koweït par exemple, tout comme les manifestations du prtintemps arabes en Irak n’ont pas été diffusées, puisqu’elles ont été « étouffer » médiatiquement. La même observation doit être faite aux médias iraniens qui diffusent quotidiennement ce qui se passe au Bahreïn comme étant la révolution d’un peuple contre un régime dictatorial, mais qui avait il ya deux ans violement traités les appels aux changements contre le président Ahmadinejad, et voila que les médias iraniens soutiennent aujourd’hui le président syrien Bachar Al Assad face « un peuple conspirateur ». Et du point de vue technique les chaines utilise le prétexte de rapporter des images de pays filmées par leurs citoyens , qui commentent avec un accent tunisien, égyptien, syrien, yéménite, pour attester que les événements ne sont fabriqués de toutes pièces mais sont réellement arrivée et que la chaine n’a fait que les diffuser, et qu’elles les ont reçu par courriel après que les autorités les aient empêche de filmer. Techniquement toujours, les téléspectateurs, et ils sont des millions ne remarquent généralement pas que les chaines qui se respectent s’imposent d’indiquer comme archive toutes photos et images anciennes mais de quelques jours. Il y a également de nombreuses autres ruses que les téléspectateurs ne remarquent pas comme le fait que les chaines diffusent en boucle les images d’assassinats et de manifestations, jusqu’à ce que le téléspectateur ait l’impression que les manifestations se poursuivent même si ce n’est pas le cas. Nous pouvons en conclusion constater que les chaines arabes comme les autres chaines mondiales ne font qu’exécuter des agendas informatifs qui reflètent les agendas politiques des pays qui les possèdent.