Alors qu’il était en visite en Algérie pour assister au Forum international de commerce (FIC 2016), organisé par le centre arabo-africain d’investissement et de développement (CAAID), Al Arabi Mohammed Hamdi, conseiller économique du président de l’Autorité arabe pour l’agriculture, l’investissement et le développement, a indiqué, dans cet entretien, que depuis la création de cette institution financière, aucun Algérien n’a bénéficié ni de prêts ni d’accompagnement. Mais aujourd’hui, son autorité, est en train d’étudier quelques dossiers d’investisseurs algériens.
L’Econews : l’Autorité arabe pour l’agriculture, l’investissement et le développement est méconnue par les Algériens…
Al Arabi Mohammed Hamdi : l’Autorité arabe pour l’agriculture, l’investissement et le développement est une institution financière arabe et a son entité juridique administrativement et financièrement indépendante, créée en 1972. Le bureau principal est basé à Khartoum, au Soudan, tandis que le bureau régional, il se trouve à Dubaï aux Émirats arabes unis. Notre autorité investi notamment dans les domaines de l’Agriculture, la Pêche et tout ce qui est lié à ces deux secteurs. Elle a 34 projets à travers 12 pays arabes. Notre institution financière participe avec le secteur privé dans la création de sociétés ou la réalisation de projets.
Quel est l’objectif de sa création ?
Le but principal de l’Autorité est de contribuer à l’accomplissement de sécurité alimentaire dans le monde arabe, par l’investissement agricole et en développant les ressources agricoles et humaines tout en disséminant les technologies agricoles modernes.
Comment peut-on bénéficier des prêts de votre autorité ?
Au niveau de notre autorité nous accordons des prêts pour toute personne de n’importe quelle nationalité ayant un projet d’investissement à réaliser dans un pays arabe membre de cette autorité (21 membres). L’Algérie donc fait partie des fondateurs de cette institution financière. Nous étudions tout projet de production de blé, de viande, de bétail, de l’agroalimentaire, la transformation des produits agricoles…
Avez-vous déjà accompagné des projets d’investissement en Algérie ?
Aujourd’hui nous sommes en train d’étudier quelques dossiers des investisseurs algériens qui se sont rapprochés de notre institution pour demander des prêts. Au niveau de notre autorité nous n’avons accordé aucun prêt pour un Algérien pour plusieurs raisons. La cause principale est que les Algériens qui se sont rapprochés de nous ne remplissaient pas les conditions. A titre d’exemple, ils demandaient des prêts inférieurs à 20 millions de dollars ce que nous n’acceptons pas. Notre autorité accorde juste des prêts supérieurs à 20 millions de dollars. Durant les travaux de la troisième édition du Forum international de commerce organisé par le Centre arabo-africain d’investissement et de développement (CAAID) à Alger, nous avons rencontré plusieurs investisseurs et hommes d’affaire, avec lesquels, nous pouvons développer nos relations.