Les raisons de cette montée au créneau est inhérente aux conditions de vie dans ce village.
Des citoyens résidents sur le territoire de la commune d’Aït Yahia Moussa, dans la daïra de Drâa El Mizan, vingt-cinq kilomètres au sud-ouest de Tizi Ouzou, ont bloqué le siège de leur mairie durant ces dernières quarante-huit heures. Comme il ne semble plus exister d’autres moyens pour se faire entendre de la part des élus locaux, les habitants de cette localité ont emboîté le pas à ceux des autres municipalités. Il s’agit, cette fois, des habitants d’Aït Kaci Ouamar, dépendant administrativement de la daira de Drâa El Mizan.
Après avoir attendu pendant très longtemps qu’une oreille attentive de la part des autorités locales leur soit tendue, en vain, les concernés ont décidé de se présenter dès la première heure devant le siège de l’APC et de le mettre sous scellés.
Les raisons de cette montée au créneau est inhérente aux conditions de vie dans ce village qui sont loin de convenir à celle qui doivent prévaloir dans n’importe quelle localité de l’Algérie de 2015. C’est du moins ce que rapportent les témoignages des villageois.
Suite à cette action de protestation, les travailleurs exerçant au sein de l’APC ainsi que les élus et le premier magistrat de la commune n’ont pu rester dans leurs bureaux car ils ont été invités par les contestataires à évacuer les lieux. A l’instar des habitants de plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou ceux de cette partie de la commune d’Ait Yahia Moussa n’ont eu en guise de réponses à leurs multiples interpellations, que des promesses sans lendemain. C’est suite à cette sourde oreille que le comité du village a décidé d’investir le siège de l’APC.
Les problèmes qui demeurent en suspens dans ce village de plusieurs milliers d’habitants sont nombreux à l’instar de l’état impraticable de la route et le problème de l’assainissement. Une partie du village demeure non connectée au réseau d’assainissement en dépit des multiples démarches entreprises par les délégués des citoyens. Les grévistes mettent en avant également le preoblème d’absence d’éclairage public au moment où la majorité des villages de la wilaya de Tizi Ouzou en ont été pourvus dernièrement. Dans le village sus-cité, l’éclairage public a été réalisé mais il n’est pas fonctionnel.
L’observation de cette action de protestation semble avoir été fructueuse puisque le premier magistrat de la commune a reçu une délégation des villageois hier. Lors de la rencontre qui a regroupé les deux parties, les différents points soulevés ont été débattus. Des engagements écrits ont été pris par le maire pour le règlement définitif des problèmes déplorés. Notons que dans le même sillage, le siège de la daïra de Mekla, situé à une trentaine de kilomètres au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, a été également fermé par les habitants de l’un des plus grands villages de la région, à savoir Mesloub. Plus de huit mille citoyens habitent dans ce village. Les habitants de ce dernier ont observé un rassemblement devant le siège de la daïra suite à un appel lancé par le comité de village. Celui-ci dénonce, à travers cette action, l’existence d’une carrière qui met en péril l’environnement aux alentours directs du village et qui présente des dangers constants.
C’est donc dans un souci de protection de l’environnement que les villageois de Mesloub sont montés au créneau.
Par ailleurs, les contestataires dénoncent l’absence de projets de réalisation d’infrastructures socio-éducatives au sein de leur localité. Suite à cette action de protestation, les villageois résidant à Mesloub exigent la venue d’une commission d’enquête sur place afin de constater la situation dans laquelle ils vivent.
Notons qu’aux dernières nouvelles, une délégation du comité de village de Mesloub aurait été reçue par le wali de Tizi Ouzou et des solutions auraient été amorcées.
