Azzeddine Aït Djoudi a jeté, hier, un pavé dans la mare en déclarant à la Chaîne II que la présence du sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, a eu un impact négatif sur son groupe.
Ceci devra faire sortir le Bosniaque de son mutisme qui, jusque-là, a refusé de faire la moindre déclaration ou commentaire sur l’élimination très amère des U23 des Jeux olympiques de Londres. «Je pense que la présence de Monsieur Halilhodzic au Maroc a eu un impact négatif sur mon groupe. Mes joueurs, qui sont très jeunes, étaient en quelque sorte intimidés par sa présence. Ils voulaient pour la plupart lui prouver qu’ils méritaient leur place en équipe A. De ce fait, ils étaient déconcentrés. Ils avaient oublié pourquoi ils étaient là», dira Azzeddine Aït Djoudi.
«J’aurais aimé qu’il soit à nos côtés dès le début…»
Aït Djoudi ajoute : «J’aurais aimé que le sélectionneur national soit présent avec nous pendant la préparation et depuis le début des éliminatoires, parce que si c’était le cas, mes joueurs l’auraient adopté et se seraient habitués à sa présence. Mais venir comme lors de ce tournoi final…» Il est clair qu’à travers ses déclarations, Azzeddine Aït Djoudi n’accuse pas directement Vahid Halilhodzic. Il pense que l’équipe jouait mieux et était mieux concentrée avant sa venue. «Lors des deux premiers matchs (c’est-à-dire avant la venue d’Halilhodzic), on était excellents. Ce n’est pas moi qui le dit, mais ce sont tous les techniciens qui ont suivi ce tournoi», dira-t-il.
«A la mi-temps, Raouraoua était juste venu nous dire qu’on était éliminés…»
Par ailleurs, et à propos de cette entrée d’un responsable de la FAF au vestiaire à la mi-temps du match face au Nigeria (on raconte qu’un haut responsable de la FAF était entré à la mi-temps, a interrompu le discours d’Aït Djoudi et a pris la parole et déconcentré les joueurs), Aït Djoudi précise : «C’était le président Mohamed Raouraoua. Il était venu nous dire que le résultat de l’autre match entre le Sénégal et le Maroc ne nous arrangeait pas et qu’il fallait gagner ce match, sinon on sera éliminés. Je ne pense pas que les intentions du président étaient autres que de nous encourager et nous mettre au courant du résultat de l’autre match…»
A. B.