Aït Ahmed appelle son parti à «s’ouvrir sur la société»

Aït Ahmed appelle son parti à «s’ouvrir sur la société»
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Le Front des forces socialistes (FFS) considère par la voix de son secrétaire national Karim Tabbou, que le processus des réformes politiques, tel qu’il est mené depuis son annonce en avril dernier, « n’arrive pas à convaincre les Algériens ».

Lors d’une conférence de presse animée, hier, au siège du parti, M. Tabbou a estimé que les consultations menées par la commission de M. Abdelkader Bensalah « ne peuvent pas être considérées comme un processus politique, mais juste une série de consultations qui jusqu’à présent, n’ont pas marqué d’une manière extraordinaire le citoyen et l’opinion publique de manière générale ».

Selon l’orateur, « il n’y a aucun acte sérieux sur le terrain susceptible de convaincre et de montrer l’existence d’une quelconque volonté de changer la situation », en voulant pour preuve « la poursuite de l’interdiction des manifestations publiques de la part des pouvoirs publics ». Interrogé sur la décision de l’ancien secrétaire général du Front de libération nationale, M. Abdelhamid Mehri, de prendre part, quant à lui, aux consultations politiques, M. Tabbou a observé qu’entre le FFS et M. Mehri, il y avait des « convergences » politiques importantes mais que « chacun avait sa conception de la démarche à suivre ». Par ailleurs, M. Tabbou a annoncé des changements au sein du secrétariat national qui a été chargé « d’impulser les chantiers proposés par le président du parti ». Il a informé, à l’occasion, avoir installé un cabinet conseil chargé d’orienter toutes les actions des élus du parti.

Il a expliqué que le changement au niveau du secrétariat se présentait sous la forme d’un « réaménagement » pour réaliser des objectifs considérés comme « prioritaires » par le président du parti, et pour « s’adapter aux ambitions du parti et à la situation du pays ». Tabbou a annoncé, à cette occasion, que le parti prévoyait de tenir une session ordinaire du conseil national le 1er et le 2 juillet prochain et de la consacrer à l’analyse politique et l’évaluation globale de la situation et de l’action du parti. Il a, par ailleurs, présenté une note adressée au parti par le président du FFS, M. Hocine Aït Ahmed, où ce dernier aborde la situation politique du pays et les réformes politiques en cours, et détermine les chantiers du FFS pour « s’ouvrir sur la société ». Dans sa note, M. Aït Ahmed a instruit le premier secrétaire national du parti de réaménager le secrétariat national du parti en fonction des nouvelles perspectives du parti, de même qu’il a instruit le président du comité d’éthique de renforcer cette instance.

M. Ait Ahmed qui parle de « crise nationale », estime que « les réformes proposées par le Chef de l’Etat sont peu crédibles et peu susceptibles de remédier au tsunami politique, économique et social provoqué par la décennie de sang suivie par une décennie de prédation de grande am-pleur », selon lui.