Aïssa Belhadi, président du front de la bonne gouvernance: “Nous militons pour une deuxième République”

Aïssa Belhadi, président du front de la bonne gouvernance: “Nous militons pour une deuxième République”

Présent dans huit wilayas, le FGB participe pour la deuxième fois aux législatives. Il ne se fait pas trop d’illusions quant aux résultats du scrutin.

L’Expression: C’est la deuxième fois que vous participez aux élections législatives depuis la création de votre parti. Vous êtes présents dans quelques wilayas seulement. Quelles sont les raisons de cette participation limitée?

Aïssa Belhadi: Effectivement, c’est la deuxième fois que nous participons aux élections législatives depuis la création de notre parti (Front de la bonne gouvernance) en 2012.

Après avoir retiré les formulaires de signature dans 29 wilayas; nous avons réalisé le quorum de formulaires dûment signés dans 25 wilayas.

Dès lors que cette opération est achevée, nous avons transmis les formulaires aux services concernés des wilayas. Cependant, ces services n’ont validé que huit listes et rejeté 18 listes prétextant la non-conformité des signatures avec celles du logiciel du ministère de l’Intérieur portant les données du corps électoral.

Devant cette situation, le Front de la bonne gouvernance a proposé au ministère de l’Intérieur la révision de ce logiciel et l’actualisation du fichier électoral.

Trouvez-vous que la mise en place de l’Instance que préside Abdelwahab Derbal est une garantie suffisante pour une élection transparente?

Le Front de la bonne gouvernance est parmi les partis politiques qui ont demandé l’installation de cette instance. Nous sommes aussi parmi ceux qui ont cautionné l’installation de M.Abdelwahab Derbal à sa tête.

Nous estimons que cette Instance revêt une importance capitale dans le déroulement du processus électoral puisque sa mission est d’en assurer la transparence. Toutefois, nous souhaitons consolider son rôle dans la protection du processus électoral, notamment en lui accordant davantage de prérogatives, afin d’éviter les dépassements et les fraudes qui peuvent surgir çà et là et qui risquent d’attenter à la sincérité des résultats.

Quelle issue prévoyez-vous pour cette élection? Dans le cas où le scénario de la majorité de 2012 se réédite, quelle sera votre réaction?

Nous nous attendons à ce que les élections aient lieu dans les délais prévus le 4 mai 2017, avec la probabilité d’un faible taux de participation à cause d’une abstention forte et le désintéressement du suivi du déroulement des campagnes électorales. La population est déconcertée de la scène politique.

Nous prévoyons que les résultats de ces élections seront les mêmes que ceux de 2012, c’est-à-dire avec la majorité des sièges pour les partis du pouvoir. Nous prévoyons par contre un léger écart dans le nombre de sièges des anciens partis et une incursion légère des nouveaux partis et des indépendants.

Dans le cas où votre parti arrive à avoir un score appréciable, quelles seront les priorités de vos députés?

Nous espérons avoir un bon résultat lors de ces élections.

Les priorités des futurs députés du Front de la bonne gouvernance sont, d’une part, la préservation de l’identité nationale et la consolidation de la Réconciliation nationale, et d’autre part, la promotion des textes visant la diversification de l’économie nationale et la préservation des acquis sociaux. Nous allons aussi oeuvrer à promouvoir, avec tous les moyens qui sont les nôtres, les droits de la femme.

Dans quelles positions politique et idéologique situez-vous votre parti dont le programme et les visions restent inconnus du grand public?

Nous sommes un parti politique en droite ligne du Mouvement national d’inspiration novembriste. Nous oeuvrons pour la consolidation de l’unité du peuple dans le respect de sa diversité culturelle et linguistique. Nous militons pour la promotion de la composante identitaire de notre peuple à savoir, son islamité, son arabité, et son amazighité. Nous oeuvrons conformément à nos convictions politiques pour passer à la IIe République, de la légitimé historique à la légitimité constitutionnelle.